Avenue Louise 105

Construit en 1933, à l’angle de l’avenue Louise et de la rue Blanche, sur les plans de l’architecte A. Varlet, immeuble à appartements de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. de huit niveaux dont le dernier en retrait. Il comprenait dès l’origine un ascenseur maîtreDénomination de l’ascenseur principal lorsqu’un ascenseur de service est également présent dans l’immeuble.  et un ascenseur de serviceAscenseur secondaire dédié à l’usage du personnel de maison et au transport de fournitures. , tous deux de la marque Schindler. 

L’ascenseur de service est positionné à gauche de l’escalier, qui  comprend l’ascenseur principal. Il circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée et dessert deux niveaux supplémentaires par rapport à l’ascenseur maître : le dernier étage où se trouvaient autrefois les chambres du personnel de maison et le sous-sol. Ses portes palières en bois panneauté son largement vitrées, avec carreaux de verres imprimé et petits-bois. La porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine.  du dernier étage ne présente quant à elle qu'un regard, avec verre imprimé. Les boutons d’appel anciens ont été conservés à tous les étages.

La cabine est de facture simple. Ses parois intérieures ont été récemment recouvertes du même placage en simili que l’ascenseur maître. Elle a conservé ses dispositions anciennes : grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et métal, boîtier de boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., plafonnier (ancien et sans doute pas d'origine), plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur. .

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., située en toiture à côté de la machinerie de l’ascenseur maître, est encore majoritairement constituée d'éléments Schindler anciens, probablement d'origine : treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.  , moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., servomoteur, tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. à enroulement, sélection d'étages planétaire, limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. , tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur. . 

Cet ascenseur encore authentique témoigne avec l’ascenseur maître de l’organisation des circulations pour le personnel domestique et les occupants de l’immeuble à l’époque de sa construction. Il présente un intérêt historique et technique.