Avenue Brugmann 307

Immeuble à appartements de style moderniste construit en 1938 par l’architecte M. Houyoux pour Robert Haerens. 

L’immeuble et son ascenseur présente des similitudes avec le bâtiment de l’avenue Brugmann 421 du même architecte, construit en 1935.

L’ascenseur de marque Jaspar prévu d'origine dessert 6 étages accueillant chacun un appartement. Le hall d’entrée mène vers un espace consacré aux circulations verticales, décalé à droite par rapport à l’entrée. L’ascenseur de modèle simple est intégré sobrement en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée et prend place dans un très bel espace consacré à la cage d’escalier. Ce dernier est en granito et équipé d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique tubulaire, avec lisse en cuivre , à la composition géométrique épurée.  La cage d’escalier de forme arrondie est abondamment éclairée par une imposante verrière qui occupe toute sa paroi arrière, sur toute la hauteur du bâtiment. Ce véritable puits de lumière profite à l’ascenseur, ajouré grâce à ses grilles rétractiles et son imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en treillis métalliques. L'encadrement métallique de l'ascenseur est placé en léger retrait par rapport à la grande surface blanche du mur, sur laquelle la lumière se reflète. La cabine en bois d’origine et ses accessoires sont conservés.

L’ensemble des éléments de la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a été modernisé en 2019.  

Cet ascenseur encore en grande partie authentique présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique. Par sa facture épurée et fonctionnelle, il s’intègre parfaitement dans l’esthétique de cet intérieur moderniste de la fin des années 1930.