Avenue des Croix du Feu 145

Immeuble à appartements de style moderniste construit en 1957 d’après les plans de l’architecte A. Demesmaeker sur lesquels figure l’ascenseur. L’immeuble compte trois étages sous toiture mansardée. Le rez-de-chaussée, en contrebas par rapport au niveau de la rue, accueille les garages. 

Située au centre de la façade, l’entrée ouvre sur un vestibule soigneusement décoré. Les murs sont revêtus de travertin et, dans leur partie basse, de dalles en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. noir. Le sol est recouvert d'un damier en dalles de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. beige ou noir qui se prolonge dans le hall suivant, accueillant l’ascenseur de la marque suisse Schlieren. Celui-ci se découvre dès le vestibule à travers une porte largement vitrée. Il est installé dans l’axe de l’entrée et circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée au centre de l’escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. La face arrière de la gaine suit la légère courbe donnée aux volées de l’escalier. Les portes palières battantes sont en bois et dotées d’un hublot en verre opaque, ou armé au dernier étage. Elles sont toutes soulignées par un chambranle peint en noir et celle du rez-de-chaussée est enrichie d’un encadrement supplémentaire aux larges piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. arrondis. Elle est de plus recouverte sur l’intérieur de Formica rouge, tout comme les parois intérieures de la cabine, ce qui confère à celle-ci un style typique des années 1950. Les boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. et la plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  de la cabine ainsi que les boutons d’appel aux paliers sont anciens. 

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. conserve ses éléments anciens, probablement d’origine, typiques de Schlieren : treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.  , moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. . Le tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur. , qui inclut la sélection d'étages planétaire, est encore en partie ancien.

Cet ascenseur encore authentique est parfaitement intégré dans son contexte architectural. Il présente à ce titre une valeur esthétique, en plus de son intérêt historique et technique.