Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Schindler

Otis

Abel Pifre

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

circa 1910

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 22 juillet 2022

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Nombre d'arrêts

4

Nombre de personnes

3

Type de gaine

gaine en partie ouverte

Parois de la gaine

ferronnerie
treillis
bois

Portes palières
élément(s) ancien(s)

ferronnerie
porte battante

Guides

métalliques ronds

Emplacement du contrepoids

en gaine séparée

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois verres travaillés (imprimés, colorés, biseautés)

surhaussé et ajouré
bombé
treillis

Porte cabine

grille rétractile en métal

Boîte à boutons de commande

récente

Plaques signalétiques

récentes

Anciennes marques de fabrique

non

Éclairage

ancien plafonnier

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur ancien
tambour à enroulement

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Limiteur de vitesse

absence de limiteur de vitesse

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Lundi 27 juin 2022

Auteur de la fiche

Céline Chéron

id

Urban : 118
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Description

Immeuble de commerce et de rapport construit sur des plans de 1909 par l'entrepreneur Jean Craps, promoteur des immeubles de l'avenue Lepoutre 65 et 69 dont le vestibule, la cage d’escalier et l’ascenseur sont très semblables. 

Un large vestibule, dont le sol est couvert de mosaïques à motifs élaborés et aux murs entièrement revêtus de marbre, mène au hall qui accueille l’escalier et l’imposant ascenseur de marque Abel Pifre-Otis. Intégré soigneusement dès la construction du bâtiment, l'ascenseur circule en gaine ouverte dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l’escalier en bois. Les portes palières et le garde-corps des paliers sont constitués de ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de très grande qualité doublées d'un treillis à mailles losangées. Elles combinent des motifs linéaires, végétaux et à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. sous une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. surmontée d'un cartouche qui indiquait le numéro de l'étage, aujourd’hui masqué sous la peinture. La rampe de l’escalier en bois est surmontée d'un haut cadre équipé d’un treillis à mailles losangées enserré dans des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décoratives.

La cabine en bois d’acajou a fait l'objet d'un travail d’ébénisterie remarquable. A panneautages, elle est spacieuse et équipée de glaces biseautées dans sa moitié supérieure. Son toit bombé et ajouré était probablement muni de vitraux à l'origine, à l'instar de l’ascenseur du numéro 65 de la même avenue. Les montants d’angle du toit, très abîmés, accueillent actuellement une tôle perforée et le sommet du toit est pourvu d’un treillis. L’installation a fait l’objet de transformations par l’entreprise Schindler, probablement dans les années 1930 : remplacement des portes de cabine coulissantes en bois d’origine   par une grille rétractile en métal, des boutons d’appel et d’une grande partie de la machinerie (dont le moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., le freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  et son moteur). L’accès au dernier étage a été condamné. Par la suite, la cabine a été équipée par Otis d’un nouveau boîtier à boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. et les portes palières, de serrures positives électriques. Un nouveau tableau de commande intègre la sélection d’étage.

Les poulies de déflexion, en cave, et de renvoi des câbles de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement., dans les comblesEspace intérieur de la toiture., sont d’origine. Le système de freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. , à ressort, est un exemple rare et intéressant que l'on retrouve dans les autres installations d'Abel Pifre-Otis datant d'avant-guerre (avenue Volders 39 et 2, place Brugmann 6). En l'absence d'étrier supérieur, les coulisseaux de guidage sont fixés directement sur la cabine. Un bouton d’appel d’origine est conservé au dernier étage. Les câbles et le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. sont dissimulés dans deux gaines aménagées dans les angles de la cage d’escalier. La cuvette de l'ascenseur, visible depuis le rez-de-chaussée, a fait l'objet d'un traitement décoratif en carrelages colorés.

Cet ascenseur encore très authentique, rare témoin d’une installation d’avant-guerre par Abel Pifre-Otis, présente un très grand intérêt esthétique, historique et technique.