Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Abel Pifre

Otis

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

1912

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 14 mai 2021

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

34PU0262

Nombre d'arrêts

6

Charge nominale (kg)

225

Nombre de personnes

3

Vitesse (m/s)

0.51

Type de gaine

gaine en partie ouverte

Parois de la gaine

treillis
bois

Portes palières
élément(s) ancien(s)

grille rétractile métallique

Guides

métalliques ronds

Emplacement du contrepoids

en gaine séparée

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois chêne verres travaillés (imprimés, colorés, biseautés)

Porte cabine

double porte battante

Boîte à boutons de commande

ancienne

Plaques signalétiques

anciennes

Éclairage

plafonnier récent

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur ancien
tambour à enroulement

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Limiteur de vitesse

absence de limiteur de vitesse

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Jeudi 15 avril 2021

Auteur de la fiche

Céline Chéron et Muriel Muret

id

Urban : 28
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Description

Immeuble à appartements à rez-de-chaussée commercial de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. construit en 1912 par et pour l’architecte Dominique Fastré. L’accès aux appartements se situe au numéro 2 de l’avenue Jean Volders.

Le vestibule d’entrée est constitué de marches recouvertes de marbre blanc et d’un sol muni de carreaux de cimentCarreaux polychromes, réalisés en ciment teint dans la masse, formant un carrelage ou agencés en frise sur une façade. à motifs décoratifs. Les soubassements des murs sont protégés et décorés par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de céramiques de couleur verte en parties hautes et basses qui enserrent au centre des céramiques de couleur rouge et brunes posées en alternance. Présent sur les plans de l'immeuble, l’ascenseur prend place au fond du vestibule dans l’axe de l’entrée, au centre de l’escalier en bois. Il a fait l’objet de divers travaux de modernisation probablement vers 1957, voire avant.

La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de l’ascenseur est partiellement fermée par la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en bois de l’escalier surmonté d’un treillis métallique soit d'origine, soit ajouté à l’occasion d’une modernisation. Les grilles rétractiles palières en métal sont encadrées par une menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. en bois à corniche, chanfreins et moulures, une sorte de portique que l'on retrouve dans d'autres installations Otis anciennes. Les grilles palières conservent la plaque en laiton du constructeur français Abel Pifre, présent à Bruxelles dès 1907, et à l’époque concessionnaire exclusif de la marque Otis en France. Les boutons d'appelBouton situé à côté de chaque porte palière qui permet d’appeler l’ascenseur. sans marque, très probablement du matériel Otis, datent sans doute aussi des années 1950. Un autre bouton d'appelBouton situé à côté de chaque porte palière qui permet d’appeler l’ascenseur. à un étage porte la marque Otis.

La cabine de l’ascenseur d'origine est équipée d’une porte moulurée à double battant qui se termine en chapeau de gendarme, échancré. La traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. supérieure de la porte est sculptée de motifs à enroulements. Les parois de la cabine et les portes sont munies de glaces biseautées, offrant une vue panoramique sur la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  et l’escalier. Le toit a été refait ou ajouté (vers 1957?) , la cabine étant peut-être ouverte à l'origine, comme c'est souvent le cas avec les anciennes marques françaises. Cette cabine est très semblable à celle de l'ascenseur Abel Pifre-Otis du 48 avenue Lepoutre. En l'absence d'étrier supérieur, les coulisseaux de guidage sont fixés directement sur la cabine. Les boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. et plaques signalétiques d’origine ont été remplacés par des modèles plus récents (probablement en 1957). Le système de freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. , à ressort, sous la cabine, est un exemple rare que l'on retrouve dans les autres installations d'Abel Pifre datant d'avant-guerre (avenue Volders 39, place Brugmann 6). 

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., encore en grande partie d'origine, illustre la complexité des anciennes installations d'avant 1914, avec groupe de traction en caves, et plusieurs poulies de renvoi au-dessus de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , en comblesEspace intérieur de la toiture.. Le tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. à enroulement et le treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   marqué du nom de Pifre, équipé de son mou de câble sont d'origine.  Un nouveau moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. et freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  Otis ont été placés, probablement dans les années 1950,et une nouvelle armoire de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  à variateur de fréquence a été installée en 2013. 

Le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. coulisse dans une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  séparée, dans un angle arrière de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier.. Une autre gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , à l'aplomb de la salle des machines, abrite les câbles de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement..

Cet ascenseur est un témoin intéressant des premières installations dans les immeubles de rapport à Bruxelles et un rare exemple de la firme Pifre. Il présente un intérêt historique, esthétique et technique.