Avenue Émile Duray 54

Maison bourgeoise de style éclectique, d'inspiration Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., construite pour la Compagnie Générale d'Entreprises Immobilières (COGENI), architecte J.-L. Desmettre, 1928. L’ascenseur de marque Stigler et sa protection de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  ont été installés à l’occasion d’une transformation intérieure, d’après un permis de bâtir de 1934. L’ascenseur se découvre au niveau du bel-étage, dans un large hall qui distribue les pièces de vie et dont le sol est parqueté.

Entre le rez-de-chaussée et le premier étage, la vaste cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. d'honneur, semi-circulaire, est abondamment éclairée zénithalement par une verrière à verres mats bordés de verres jaunes. L’ascenseur y circule dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l'escalier tournant. Sa gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est protégée par une paroi formée de panneaux de glaces enserrés dans une robuste structure métallique, et fixée à la rampe en bois d'origine. Surmontée d’une ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décorative dorée, la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine.  du rez-de-chaussée est à simple battant, en métal, avec des fers plats enserrant des verres clairs. Une peinture dorée souligne certains contours, accentuant le graphisme de la composition. Au premier étage, la porte est similaire, sans rehauts de peinture, et le battant comprend une bordure de miroirs.

Aux étages supérieurs (3e et 4e étages), l’ascenseur circule dans le puits de lumière sous lanterneau, situé au-dessus de la verrière. Les paliers sont fermés par une grande paroi en bois et maçonnerie, largement vitrée et incluant au centre la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine. , à petits-bois.

Les boutons d’appel Stigler anciens sont conservés à tous les étages.

La cabine en bois de chêne, à panneautages, a fait l’objet d’un travail d’ébénisterie remarquable. À l’extérieur, le bois est sculpté d'un décor d'inspiration Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. s'accordant avec celui de l'escalier d'origine et de son départ. Le toit surhaussé et bombé est décoré d’un motif de tresse et de glyphes et les angles sont décorés de feuilles. La baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'accès, en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., est flanquée de montants à canneluresLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes. rudentées de motifs de fleuronsOrnement d'inspiration gothique terminant un pinacle.. Les trois autres faces sont chacune ajourées d'une double ouverture vitrée, également en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale.. La cabine a conservé sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et en métal, ses boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. et son plafonnier probablement ancien. La camePièce allongée aux extrémités biseautées fixée sur la cabine qui actionne à chaque étage au passage de celle-ci le levier de déverrouillage de la porte palière. D’autres cames déclenchent si nécessaire les interrupteurs de fin de course.   fixe est conservée.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a été entièrement renouvelée. Seules subsistent les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement., probablement d’origine, en tête de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , sous le lanterneau.