Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Thirionet L.

Stigler

Ateliers Moës Liège, moteur

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

1932

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 29 août 2022

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

30174

Nombre d'arrêts

8

Charge nominale (kg)

240

Nombre de personnes

3

Type de gaine

gaine en partie ouverte

Parois de la gaine

treillis
bois

Portes palières
élément(s) ancien(s)

bois
treillis
porte battante

Guides

métalliques ronds

Emplacement du contrepoids

en façade arrière

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois verre

Porte cabine

grille rétractile en bois et en métal

Boîte à boutons de commande

récente

Plaques signalétiques

anciennes

Anciennes marques de fabrique

non

Éclairage

plafonnier récent

Accessoires de la cabine

miroir

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur ancien
poulie d'adhérence

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Limiteur de vitesse

limiteur de vitesse ancien

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Mardi 23 août 2022

Auteur de la fiche

Lauréline Tissot

id

Urban : 690
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Description

Immeuble à appartements de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. construit vers 1932. Ses deux façades, avenues Prekelinden et du Castel, s’articulent à l’angle par une rotonde. Il forme un ensemble avec celui, identique, situé sur l'angle d'en face.

Prévu dès l’origine, l’ascenseur est dû à l’installateur bruxellois Thirionet et est probablement de la marque italienne Stigler que Thirionet installait à Bruxelles à cette époque. Il est positionné dans l’axe de l’entrée, au centre de l’escalier en marbre, et circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte. La protection de celle-ci est assurée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... constitué de panneaux en bois surmontés de cadres également en bois enserrant un treillis métallique à mailles carrées. Les portes palières battantes en bois sont encadrées latéralement de panneaux en bois plein sur toute leur hauteur. Celle du rez-de-chaussée est aussi surmontée d’un panneau de bois en imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. Toutes identiques, les portes palières battantes présentent un large jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à petits-bois, terminé en forme de chapeau de gendarme et protégé par un treillis métallique. 

La cabine, panoramique, en bois panneauté est similaire à d'autres cabines de la marque Stigler. Elle a conservé quelques-unes de ses dispositions anciennes : six vitres oblongues, grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et métal, plaques signalétiques, lettrage doré qui indiquait initialement la charge maximale.

Située dans la cave, la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. est encore constituée d’éléments anciens :  moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. des ateliers Moës à Liège et sa bobine de freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , probablement placés lors du passage du courant continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. vers le courant alternatif , poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. de traction. Le bâti du treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   et le bas du frein semblent être de la marque Stigler. Les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement., qui circule en façade arrière, ainsi que le limiteur de vitesse, situés en toiture, sont également conservés.

Intégré avec soin dans son environnement architectural, cet ascenseur encore en grande partie authentique présente un intérêt esthétiqueHistoriquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. en plus de son intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et technique.