Avenue Adolphe Buyl 136

Construit sur les plans de 1936 de l’architecte René Delbecq, immeuble à appartements de style moderniste de sept niveaux, sous toit plat. La façade est animée aux étages d’un oriel aux angles arrondis, sous corniche de même forme.

Située au centre de la façade, la porte d’entrée ouvre sur un hall allongé aux lignes modernistes, au sol en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. rehaussé de liserés en mosaïque et entièrement carrelé sur la partie inférieure des murs. Deux colonnes engagées séparent en deux le hall qui mène, à droite, par deux marches, aux circulations verticales. Prévu dès l’origine, l’ascenseur de marque Schindler, en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée, fait face à l’escalier tournant en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. Ses larges portes palières sont composées d’une porte battante en bois, ajourée d’un regard en verre imprimé en forme de hublot qui leur confère un style paquebotLe style Paquebot (années 1930) est une esthétique architecturale inspirée de l’architecture navale (fenêtres rondes, balustrade ou balcon arrondi, fluidité des lignes).. Elles sont encadrées par deux panneaux en bois plein et un chambranle aux piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. arrondis, à l’instar des chambranles des autres portes de l’immeuble. La poignée encastrée sur la face intérieure des portes palières est d'origine et typique de la marque Schindler. Tous les boutons d’appel d’origine ont été conservés.

La cabine est revêtue à l’intérieur de panneaux de formica de teinte verte et de baguettes noires. Elle est dotée sur la partie supérieure de sa face arrière de trois orifices de ventilation rectangulaires grillagés. Elle a conservé d’autres dispositions anciennes : boîtier de boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabrique, plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur. , cendrier, miroir, luminaire intégré dans le plafond. 

Partiellement modernisée, la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a conservé une grande partie de ses éléments anciens, probablement d’origine (moteur, servo-moteur, freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement., tambour à enroulement).

Cet ascenseur, dessiné sur mesure, s’intègre parfaitement à son contexte architectural moderniste. Encore en grande partie authentique, il revêt un intérêt historique, esthétique et technique.