Avenue de l'Orée 23

Immeuble à appartements moderniste conçu en 1935 par et pour l'architecte Stanislas Jasinski. Il comprend dès l’origine un ascenseur maître et un ascenseur de serviceAscenseur secondaire dédié à l’usage du personnel de maison et au transport de fournitures. , circulant dans des trémies parallèles et tous deux de la marque Schindler. Tandis que l’ascenseur maître a été conçu sur mesure, l’ascenseur de service est davantage fonctionnel. Il circule dans une gaine fermée, aménagée contre la verrière de la cage d’escalier et devant celle de la façade arrière. Son accès au rez-de-chaussée se fait via le couloir à droite de l’ascenseur maître qui mène à la cour arrière. A chaque étage, l'ascenseur de serviceAscenseur secondaire dédié à l’usage du personnel de maison et au transport de fournitures.  dessert à la fois directement les deux appartements mais aussi le petit palier aménagé entre la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de l’ascenseur et la verrière de la façade arrière. Ses trois accès ont conditionné une disposition en oblique des guides dans la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  et de l’étrier de la cabine. Les portes palières qui ouvrent sur les appartements sont en bois plein, tandis que les autres sont composées de panneaux de treillis métalliques, à l’instar du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la face latérale droite au rez-de-chaussée. Les accessoires anciens et d’origine ont été maintenus : les boutons d’appel aux paliers ainsi que les trois grilles rétractiles, les boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. et la marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... en cabine. Le contrepoids de celle-ci circule dans la même gaîne, aux côtés du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. de l’ascenseur maître.  

La salle des machines est située sur le toit de l’immeuble. Elle comprend les deux moteurs anciens, avec treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   à tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids.. La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. de l'ascenseur de serviceAscenseur secondaire dédié à l’usage du personnel de maison et au transport de fournitures.  est encore constituée de ses éléments anciens et d'origine (sélection d’étages planétaire, servo-moteur, freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , fin de course). L’authenticité de la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. confère à l’ascenseur un intérêt techniquePar intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques). en plus de son intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).. Il forme avec l’ascenseur maître un ensemble encore bien conservé qui illustre la manière dont s’organisaient autrefois les circulations entre les occupants de l’immeuble et le personnel domestique.