Hôtel Bauwens
Place du Petit Sablon 14

Hôtel de maître d’inspiration néoclassique conçu par l’architecte Gédéon Bordiau, datant probablement de 1873-1875. Un ascenseur de marque Otis a été installé ultérieurement, probablement entre 1925-1930. Implanté à proximité d’un escalier dédié au personnel de service, l’ascenseur circule en gaine fermée et dessert 4 niveaux.  Au rez-de-chaussée, 1^er et 2^e étages, on y accède par la face avant de la cabine, perpendiculairement à l’escalieret, tandis qu'au dernier étage, l'entrée se fait via le côté latéral droit de la cabine, parallèlement à l’escalier, .

Les portes palières de l’ascenseur sont à grilles rétractiles métalliques. Les boutons d’appel, d’origine, sont ornés de la mappemonde caractéristique de Otis.

La cabine, typique de Otis, est à panneautages et en bois de chêne. De forme générale rectangulaire, elle possède deux angles à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. disposés en diagonale, afin de réserver l’espace nécessaire pour les guidesRails verticaux en métal et parfois en bois, fixés sur toute la hauteur de la gaine, le long desquels circule la cabine ou le contrepoids. Des câbles peuvent être utilisés comme guides pour le contrepoids. . Ce dispositif découle des deux accès côté à côté à la cabine. La cabine est surmontée d’un plafond bombé orné de moulures et a conservé ses accessoires d’origine: miroir à bords biseautés, boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabrique et deux grilles rétractiles métalliques.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. conserve une grande partie de ses composants d’origine et anciens: treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.  , moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. de la marque anversoise Emba, freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. d’adhérence et limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. . L’ancienne sélection d’étage, remplacée par un tableau électronique, est conservée comme témoin dans le local.

Encore très authentique, cet ascenseur a fait l’objet d’une intégration soigneuse dans l’immeuble existant. Il revêt un intérêt historique et technique.