Caractéristiques de l’installation
Intervenant(s)
Abel Pifre
Otis
Installation
Date de mise en service
Statut juridique
Reconnaissance de la valeur historique le 26 avril 2022
Ascenseur principal ou de service
Énergie
Numéro de série
Nombre d'arrêts
Charge nominale (kg)
Nombre de personnes
Vitesse (m/s)
Type de gaine
Parois de la gaine
Portes palières
élément(s) ancien(s)
Guides
Emplacement du contrepoids
Boutons d'appel
Plaques signalétiques
Anciennes marques de fabrique
La cabine
Forme de la cabine
Matériaux de la cabine
Porte cabine
Boîte à boutons de commande
Plaques signalétiques
Anciennes marques de fabrique
Éclairage
Machinerie
Emplacement de la machinerie
Treuil
Tableau de commande
Sélection d'étages
Limiteur de vitesse
Métadonnées
Date de rédaction de la fiche
Auteur de la fiche
id
Description
Immeuble à appartements de
style Beaux-Arts, signé sur
le soubassement « Léon
Janlet / archte », 1909, transformé
en 1938 avec l’ajout d’un étage par l’architecte M. Peeters.
Le vaste vestibule d'entrée, pavé de mosaïques
d’origine, accueille l’ascenseur Abel Pifre. Cet espace, ainsi que le
garde-corps de l’escalier, les paliers et les portes des appartements, ont été
remodelés dans un style moderniste probablement vers 1938, lors de la
rehausse de l’immeuble. Prévu d’origine, l’ascenseur a également fait l’objet
de plusieurs modifications probablement à cette occasion.
Il circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. ouverte dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l’escalier en
bois, axé sur la porte d’entrée. Au rez-de-chaussée, la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. est protégée par
des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décoratives de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et pointes de lance
dorées que l’on retrouve dans la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine. battante. Sur celle-ci sont
fixées deux plaquettes portant la mention « Ascenseurs Abel Pifre Paris
Bruxelles Ostende ». Cette protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , d'origine, est doublée d’un
treillis à doubles mailles enserré dans des fers plats rivetés qui ne semble pas
d’origine. Le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de l’escalier est doublé aux endroits
les plus proches des parties mobiles de l’ascenseur d’une protection en
treillis de même type.
Les portes palières battantes et faces avant en ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. des étages sont d'une conception différente que celle du rez-de-chaussée. Bien qu'elles soient parfaitement intégrées et inspirées des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. du rez-de-chaussée, il est probable qu'elles aient été refaites, en même temps que la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. et le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de l'escalier, lors de la transformation de l'immeuble.
L’installation a été reprise par Otis, probablement lors de l’absorption d’Abel Pifre par cette marque et au plus tard dans les années 1930, ce qui s’observe par la présence des boutons d’appel aux paliers et des boutons de commande en cabine typiques du matériel Otis de ces années.
La cabine en bois d'acajou a fait l’objet d’un travail d’ébénisterie particulièrement soigné avec un panneautage qui s’observe à l’extérieur. Du côté intérieur, il est masqué par un placage de bois, d’une autre essence que l’acajou, qui s’intègre discrètement au niveau des parois de la cabine et de ses portes. Le toit de la cabine, de forme pyramidale tronquée, et le plafond sont recouverts par ce même placage. Ce qui indique que le toit a été refait ou ajouté, la cabine étant peut-être ouverte à l’origine. Ces modifications de la cabine datent peut-être aussi des années 1930. La porte de cabine est à double battant en bois mouluré et se termine en chapeau de gendarme en partie haute. Il est possible qu’une partie de la mouluration d’origine de la porte, à double volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., soit perdue, car elle est pratiquement identique à celle de l’ascenseur Abel Pifre situé à l’avenue Volders 2 à Saint-Gilles. Les parois de la cabine et les portes sont munies de glaces biseautées, offrant une vue panoramique sur la cage d’escalier.
Située en cave, la machinerie d’origine a été remplacée, hormis la poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. de déflexion. Les guides métalliques en T sur lesquels coulissent la cabine et le freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. ne sont pas d’origine mais placés lors de la surhausse de 1938. L’ascenseur, comme d’autres datant d’avant la première guerre, n’est pas équipé de limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. en machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. (le freinage d’urgence n’est assuré que par le freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. parachute). La cabine n’a pas d’étrier supérieur mais est attachée latéralement, directement via ses coulisseaux accrochés au-dessus de ses flancs. Ceci permet de corroborer l’hypothèse de l’absence de toit à l’origine.
Les poulies de renvoi d’origine de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. sont situées dans un local en toiture. Le contrepoids et les câbles circulent dans deux gaines techniques ménagées dans les angles de la cage d’escalier.
Cet ascenseur encore très authentique, malgré les
modifications bien intégrées de la fin des années 1930, possède un intérêt historique,
esthétique et technique. C’est un témoin intéressant des premières
installations dans le domaine de l’habitat à Bruxelles et un exemple rare d’une
installation d’avant-guerre de la firme Abel Pifre à Bruxelles.