Gare Centrale
Cantersteen 6

Inauguré en 1952, le "Salon Royal" est aménagé dans la Gare Centrale dans un style mêlant Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. et modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé., d’après les plans et sous la direction des architectes Victor Horta, puis Maxime Brunfaut. Il servait à la famille royale de salle d’attente et de lieu de réception diplomatique pour les chefs d’états étrangers. Le "Salon Royal" comprend un salon d’honneur de forme ovale décoré d’un mobilier en bois de sycomore recouvert de cuir blanc de la firme Delvaux, marqué du monogramme royal sur les chaises et le canapé, des toilettes dont les murs sont couverts de mosaïques et les éviers équipés de robinets dorés, et de couloirs d’accès dont les murs et les sols sont revêtus de plaques de marbre blanc veiné de gris posées "à livre ouvert" de façon à créer des motifs. Situé au premier niveau en sous-sol, le salon possède deux accès: l’un depuis la gare - via une double porte d'entrée en placage de bois verni surmontée d'un écusson aux armes de la Belgique et bordée de granit du Labrador - et l’autre, directement depuis le Cantersteen. Les deux niveaux sont reliés par un escalier à trois volées en marbre dont le centre est occupé par l'ascenseur en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée. De marque Schindler, celui-ci est équipé de portes palières à hublot, dorées à la feuille. Elles tranchent avec les lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de marbre des murs. Les quincailleries (poignées à bouton et paumelles) sont de teinte dorée, tout comme les boutons d’appel, qui sont d’un modèle courant de Schindler, mais ici exceptionnellement peint en doré. Côté intérieur, les poignées sont encastrées. Les plaques signalétiques, probablement d’origine, sont conservées. La vaste cabine métallique, de teinte verte, présente des angles intérieurs concaves. Elle conserve les boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. et l’éclairage d’origine. Le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. circule dans la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de l’ascenseur.

L'emplacement de la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. n'a pas été localisé.

Cet ascenseur, encore parfaitement authentique, est unique par son traitement à la feuille d'or et son intégration remarquable dans le décor feutré du "Salon Royal", lieu exceptionnel. Il possède à ce titre un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique.