Rue Berkendael 120

Immeuble de sept étages construit en 1934. Il forme avec les numéros 122 et 124 un ensemble de style moderniste conçu par l’architecte Lucien de Vestel.

Précédée d’un porche, l’entrée mène au vestibule revêtu au sol d’un carrelage en damier noir et blanc, tout comme le hall suivant où sont installés l’escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. et, en son centre, l’ascenseur qui circule en gaine en partie ouverte. Tous deux sont décalés sur la gauche et positionnés perpendiculairement par rapport à l’axe d’entrée. Prévu à l’origine, l’ascenseur de marque Schindler a été mis en service en 1938.

Le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est d’une composition simple, faite de cadres en métal enserrant un treillis à mailles carrées tout comme les portes palières. Celles-ci sont renforcées par deux barres tubulaires fixées obliquement qui font office de poignée et qui font écho à la main courantePièce supérieure d’une rampe d’escalier ou d’un garde-corps, sur laquelle on peut prendre appui de l’escalier. Les boutons d’appel et marques de fabrique d’origine ont été conservés à tous les étages.

La cabine de plan quadrangulaire est en bois. Ses parois intérieures sont aujourd’hui revêtues d’un habillage masquant les quatre vitres en verre imprimés et orifices de ventilation en partie haute, encore visibles depuis l'extérieur. La cabine a conservé sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. métallique, une plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  et son boîtier de boutons de commande d'origine.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., située dans les comblesEspace intérieur de la toiture., est encore à ce jour en partie ancienne, probablement d’origine, comme en témoignent entre autres le treuil, le moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., le tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. à enroulement et la sélection d’étage planétaire.

Cet ascenseur encore en partie authentique est représentatif de la production Schindler dans les années 1930. Il revêt à ce titre un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et technique.