Rue Lambert Crickx 7

Immeuble à appartements de style Beaux-Arts, à rez-de-chaussée à usage de bureaux à l’origine et magasin arrière, construit sur les plans de l’architecte Henri Wildenblanck et achevé en 1926. L’immeuble s’élève sur cinq niveaux sous toiture mansardée. Les quatre étages accueillent chacun un appartement.

La porte d’entrée vers les appartements s’ouvre dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de gauche et donne sur un long vestibule revêtu de mosaïques à l’extrémité duquel quelques marches en marbre mènent sur la droite à l’ascenseur de marque Otis. Placé transversalement par rapport à l’axe du vestibule, il prend place au centre de la cage d’escalier et adopte le plan semi-ovale de cette dernière. Equipé de verres de couleur jaune, le lanterneau qui la surmonte dote l’ensemble d’un puits de lumière duquel profite, dans les derniers étages, la cabine d'ascenseur largement vitrée. La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte est protégée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., composé de cadres enserrant un treillis à mailles losangées espacés par des anneaux ovales et joints en partie supérieure par des volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. couronnées par un élément piriforme. Toutes identiques, les portes palières battantes sont élégamment traitées en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. et le motif qui les couronne reprend des éléments ornementaux des garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la façade de l'immeuble et de la porte d'entrée. 

La cabine en bois a fait l'objet d'un travail d'ébénisterie soigné. De forme polygonale et panneautée, elle évoque une abside à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. Elle est surmontée d'un plafond surhaussé de forme pyramidale tronquée. Elle a conservé ses accessoires anciens : grille rétractile métallique, plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  et banquette.

La machinerie installée en cave a été remplacée. Les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoids ainsi que le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute.  sont anciens, probablement d’origine, et situés au-dessus du lanterneau.

L’ascenseur, parfaitement intégré dans cet intérieur de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., a conservé en grande partie son authenticité et présente un intérêt historique, esthétique et technique.