Avenue Rogier 349

Immeuble à appartements de six niveaux  et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en façade, sous toit mansardé, conçu en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. par l'architecte C. Huberty en 1927. 

Dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite, le large hall d'entrée pavé de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. rehaussé de mosaïques mène à la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. desservant un appartement par étage. L'escalier tournant à trois volées en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. comprend dès l'origine un ascenseur en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  ouverte, parcourant sept niveaux, du sous-sol au 5e étage. Le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est composé d'un bâti en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. encadrant par l'intermédiaire de boules des cadres enserrant un treillis à larges mailles carrées ou losangées, auquel est attachée la main courantePièce supérieure d’une rampe d’escalier ou d’un garde-corps, sur laquelle on peut prendre appui en bois de l'escalier. Les portes palières battantes, en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., sont traitées comme le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... mais avec des angles arrondis et, au rez-de-chaussée, un décor d'enroulements d'allure Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Les boutons d'appelBouton situé à côté de chaque porte palière qui permet d’appeler l’ascenseur. doubles originaux sont conservés; ils permettaient l'arrêt différencié pour l'accès à la cabine ou au compartiment à bagages sous celle-ci. 

La cabine a fait l’objet d’un travail d’ébénisterie soigné : réalisée en bois de chêne avec un panneautage intérieur, son plafond est de forme pyramidale tronquée avec une inclinaison des pans très prononcée. Des orifices de ventilation ronds sont percés sous le toit. Les faces latérales sont éclairées par des doubles jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. vitrés terminés en chapeau de gendarme tout comme le grand miroir sur la face arrière. Le boîtier de boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. original en laiton avec boutons en céramique et plaquettes courbes indiquant les niveaux est conservé. Les caractéristiques particulières de cette cabine, comparables à celles des ascenseurs rue Charles Degroux 96 et avenue Deschanel 8, permettent d'attribuer la construction de l'installation à la firme bruxelloise Excello. La plaque d'instructions au nom de l'ascensoriste bruxellois Jean Rogiers-Perfect, bien qu'ancienne, correspond probablement à une époque ultérieure. La grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. fermant par devant la cabine est ancienne mais peut-être pas d'origine. Le compartiment pour les bagages est actuellement condamné. 

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. d'origine, dans les comblesEspace intérieur de la toiture., a été entièrement remplacée :  treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   installé dans les années 1980 par la firme allemande Alois Kasper et tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  électronique de 2019.

Cet ascenseur, encore authentique et parfaitement intégré à l'architecture de l'immeuble, est un témoin rareLa rareté d’un bien est déterminée à la fois sur le plan qualitatif (le caractère « exceptionnel ») et le plan quantitatif (le caractère unique), en fonction du contexte géographique (local, régional, national), chronologique et historique (la production globale dominante de l’époque : concept, style, matériaux, etc.) ou par rapport à l’ensemble de la production du concepteur, et ce, tant d’un point de vue formel que fonctionnel et constructif. Pour évaluer la rareté d’un bien, il convient de le comparer à d’autres biens appartenant à la même catégorie (typologie, chronologie-âge [datation]/période ou partie de cette période, aspect esthétique et/ou technique, fonction, impact social ou historique). d'une installation de la marque forestoise disparue Excello, active durant l'entre-deux-guerres, entretenue ensuite par une autre marque bruxelloise également disparue, Perfect - Jean Rogiers. Il présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique.