Boulevard Emile Bockstael 225

Immeuble de rapport de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., conçu en 1911 par l’architecte Richard Neybergh pour un certain Jean Thys. L’ascenseur de marque Stigler, intégré postérieurement mais assez rapidement au bâtiment, probablement vers 1920, dessert sept niveaux et deux appartements par étage. Il prend place au cœur de l’immeuble, adossé au mur des appartements de gauche, dans un espace qui, d’après les plans d’origine, devait être une cour intérieure surmontée d’un puit de lumière. Un plancher composé d'une structure métallique remplie de dalles de verre forme à chaque étage un palier permettant l'accés à l’ascenseur. 

La protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est composée de cadres en ferronnerie enserrant un treillis métallique, espacés par des motifs de forme ovale. Les portes palières à grilles rétractiles sont formées d’un cadre sommé d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. typique du fabricant italien. Au rez-de-chaussée, la partie supérieure de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  a été fermée par des plaques de plâtre à l’occasion d’une intervention récente. Les boutons d’appel d’origine sont conservés.

De forme générale rectangulaire, la cabine en bois à panneautages est peu profonde. Deux pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. se faisant face en diagonale permettent de réserver l’espace nécessaire pour les guidesRails verticaux en métal et parfois en bois, fixés sur toute la hauteur de la gaine, le long desquels circule la cabine ou le contrepoids. Des câbles peuvent être utilisés comme guides pour le contrepoids.  placés aux angles de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Cette disposition permet de réduire la place occupée par la cabine et ses étriers. Dans la même logique, le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. est placé sur le côté et non à l’arrière de la cabine. Cette dernière possède une particularité très rare à Bruxelles : elle est composée de deux compartiments. En effet, sous la cabine destinée aux passagers, un second compartiment, plus petit, mais également en bois panneauté et muni d’une grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur., fait office de monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets.. Sous celui-ci encore, on observe le cadre mobile en bois lié au freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. , dispositif typique de la firme Stigler. La cabine principale possède un plafond mouluré et surhaussé. Elle a conservé ses accessoires d’origine : boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief..., grille rétractile métallique et boitiers des contacteurs du freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. .

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. et les poulies de renvoi de la machine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. ont été remplacées.

Cet ascenseur, encore très authentique et original, possède un intérêt historique, esthétique et technique.