Avenue du Roi 218

Construit en 1925 dans le style éclectique tardif, le n° 218 de l’avenue du Roi forme avec le n° 220 un grand immeuble à appartements de cinq niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., celle de gauche accueillant l'entrée du n° 218. Prévu sur les plans d’origine, l’ascenseur de la marque Stigler est installé en retour d'équerre à droite du couloir d'entrée. Il circule au centre de l'escalier en bois en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte. Son accès, surélevé, au rez-de-chaussée se fait perpendiculairement par rapport à l’entrée, sur le côté latéral gauche de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , tandis qu’aux étages il se fait sur la face avant. Les deux accès à la cabine ont conditionné une disposition en oblique de l’étrier et des guides dans la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . 

La protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est assurée par un garde-corps composé d’un bâti métallique dans lequel sont insérés par l’intermédiaire d’ovales des cadres en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. enserrant un treillis et auquel est fixé la main courantePièce supérieure d’une rampe d’escalier ou d’un garde-corps, sur laquelle on peut prendre appui. Toutes identiques, les grilles rétractiles palières sont sommées à chaque étage d’une ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ouvragée à motifs de volutes et d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. qui, au rez-de-chaussée uniquement, porte encore la marque de fabrique Stigler. Au rez-de-chaussée, le cadre de la porte est tronqué à droite en raison de l’étroitesse de l’espace disponible et à gauche, de la tôle complète le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Les boutons d’appel anciens ont été conservés à tous les étages.

La cabine, de plan quadrangulaire allongé, est en bois panneauté et témoigne d’un travail d’ébénisterie soigné avec ses motifs sculptés à l’intérieur et à l’extérieur, similaires à ceux de la cabine de l'ascenseur Stigler sis rue Léopold Ier 123. Elle est surmontée d’un plafond mouluré surhaussé et équipé de grilles d’aération en tôle perforée. Elle était à l'origine panoramique mais deux de ses cinq vitres sont aujourd’hui occultées. Elle a conservé certaines de ses dispositions anciennes : grilles rétractiles métalliques, banquette rabattable, marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief..., boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., plafonnier. Sous la cabine, le système de plateau mobileSystème de sécurité suspendu sous la cabine. Il déclenche la commande de parachute qui arrête la cabine en cas de rencontre d’un obstacle à la descente. lié au freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse.  est aussi typique de la firme Stigler. 

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. en cave a été entièrement remplacée. En tête de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , les poulies de renvoi et de déflexion sont remplacées, celle du limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute.  est d'origine.

Cet ascenseur, encore en grande partie authentique dans ses parties visibles, typique de la production de la marque italienne Stigler, est installé sur mesure en s'adaptant à l'immeuble. Il présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique.