Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

ASEA

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

1938

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 2007

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

1241083

Nombre d'arrêts

9

Charge nominale (kg)

320

Nombre de personnes

4

Vitesse (m/s)

0,56

Type de gaine

gaine en partie ouverte

Parois de la gaine

ferronnerie
verre
maçonnerie

Portes palières
élément(s) ancien(s)

ferronnerie
porte battante

Portes palières
élément(s) récent(s)

plexiglas

Guides

métalliques en T

Emplacement du contrepoids

en gaine commune

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

oui

La cabine

Forme de la cabine

polygonale

Matériaux de la cabine

bois chêne verre placage bois

Porte cabine

grille rétractile en bois et en métal

Boîte à boutons de commande

récente

Plaques signalétiques

récentes

Anciennes marques de fabrique

oui

Éclairage

éclairage intégré dans le plafond

Accessoires de la cabine

miroir

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en toiture

Treuil

moteur récent
poulie d'adhérence

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

ancienne

Limiteur de vitesse

limiteur de vitesse ancien

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Vendredi 30 juin 2023

Auteur de la fiche

Jérôme Bertrand

id

Urban : 351
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Description

Construite à l’angle de l’avenue Charles-Quint et de l’avenue de Villegas en 1938 par l'architecte Jean Delhaye, la Résidence Basilique est un immeuble à appartements de style moderniste teinté d'Art Déco de huit niveaux avec commerces au rez-de-chaussée. Un plan d’étage type comporte trois appartements. Placé en toiture et en retrait par rapport à l’alignement, le dernier niveau accueillait à l’origine des chambres de bonnes.

L’entrée vers les appartements s’ouvre dans la façade donnant vers l’avenue Charles-Quint. Une double porte vitrée en ferronnerie à motifs géométriques donne sur un spacieux vestibule revêtu de marbre beige et noir menant à la cage d’escalier de plan elliptique autour de laquelle s’organise le plan de l’immeuble. Déporté vers la gauche, mais bien visible à partir du vestibule, l’ascenseur est placé au centre de l’escalier tournant en béton revêtu de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit., éclairé à chaque étage par de grandes fenêtres donnant en façade arrière, vers l’intérieur d'îlot et la campagne au loin. De marque ASEA, il circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  ouverte et dessert neuf arrêts. A chaque palier, des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercles en mosaïque vert céladon tracés dans le revêtement en granito matérialisent la forme en expansion de l’ellipse auxquels répondent les nervures métalliques en éventail des plafonniers de verre translucide.

La protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  d’ascenseur est assurée par la rampe d’escalier ajourée en béton surhaussée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... formé de lames de verres enserrées dans de minces profilés en métal. Cette paroi vitrée qui épouse la courbe ondulante de l’escalier est fixée à intervalles réguliers sur la paroi intérieure de la rampe en béton et en retrait par rapport à celle-ci. Les portes palières battantes largement vitrées s’ouvrent à l’intérieur d’un cadre dormant en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. dont les petites subdivisions en échelons rappellent celles de la porte d’entrée du bâtiment. Les boutons d’appel d’origine en métal chromés ont été conservés.

Conçue entièrement sur mesure, la cabine en chêne de plan trapézoïdal possède des parois latérales convexes qui s’inscrivent dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l’escalier. Le dessin d’exécution de la cabine montre l’attention que Jean Delhaye accordait à l’intégration architecturale de l’ascenseur. La mouluration extérieure de la cabine formée de légers ressauts marquant l’articulation des angles répond au traitement par plans successifs de la face intérieure de la rampe d’escalier. Les trois faces de la cabine sont équipées de grandes glaces qui offrent aux passagers une vue panoramique vers l’extérieur au travers des larges fenêtres de la cage d’escalier. Hormis les boutons de commande qui ont été remplacés, la cabine a conservé ses dispositions d’origine : grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. et plancher mobile ; seuilPièce horizontale inférieure de l'encadrement d'une porte. en métal avec marque de fabrique ASEA ; éclairage intégré dans le plafond. L’étrier et le système de parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse.  sont également d’origine. La cabine se déplace le long de guides métalliques en T et le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement., situé dans la même gaine à l’arrière de la cabine, sur des câbles guidesRails verticaux en métal et parfois en bois, fixés sur toute la hauteur de la gaine, le long desquels circule la cabine ou le contrepoids. Des câbles peuvent être utilisés comme guides pour le contrepoids. .

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. de l’ascenseur est située en toiture. Le treuil d’origine a été remplacé par un treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   Schindler probablement dans les années 1950. Le moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. Loher et l’armoire de commande sont plus récents. Seuls subsistent de l’ancienne machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. ASEA, le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute.  et la transmission par chaine de l’ancien sélecteur d’étage.

Elément essentiel de la scénographie des communs de l’immeuble, cet ascenseur est le premier exemple d’une série de projets réalisés par Jean Delhaye en collaboration étroite avec les Etablissements Marien qui installaient les ascenseurs de la marque suédoise ASEA. Suivront après la seconde guerre mondiale, l'ascenseur de la Résidence Zeus avenue Jupiter 93 (1951) et celui de la Résidence Athéna avenue Adolphe Buyl 173 (1952). Exceptionnel à de nombreux points de vue, l'ascenseur de la Résidence Basilique présente un intérêt esthétique, historique et technique et constitue l’un des éléments essentiels qui ont justifié le classement de l'immeuble.