Rue Lambert Crickx 30

Immeuble de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. à usage de bureaux et ateliers de confection, conçu en 1925 par l’architecte Henri Wildenblanck. Il forme une aile coudée et abrite à l’arrière l’escalier de service ainsi qu’un monte-charge dont la cabine a été immobilisée.

Le vestibule et le hall d’entrée sont perpendiculaires à l’entrée cochère. Une porte métallique, à laquelle succède une porte en bois, toutes deux à double battants, séparent ces espaces. La fenêtre en imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la première porte et l’imposte de la seconde sont garnies de vitraux à motifs similaires à ceux de la ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de l’ascenseur.

L’ascenseur de marque Otis est installé au centre de la cage d’escalier qui, placée contre la façade arrière, bénéficie de la lumière naturelle grâce à la présence de grandes fenêtres. L’ascenseur adopte le plan semi-ovale de la cage d’escalier et repose sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. au rez-de-chaussée. Ce dernier est réalisé en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit., tout comme les marches et les lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de l’escalier. Le départ en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de l’escalier est surmonté d’une lampe. Les boutons d’appel d’origine de l’ascenseur sont conservés, ainsi qu’une plaquette signalétique « Appuyer et lâcher immédiatement le bouton. Ne pas appuyer sur le bouton pendant la marche ». Une autre plaque signalétique « Fermez la porte et la grille à fond » est apposée sur la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine. . La consigne « Essuyer vos pieds S.V.P. » est peinte sur la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine.  du rez-de-chaussée, en partie basse.

La protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  semi-ouverte et les portes palières en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., ont été conçues sur mesure et sont remarquables. Les parois latérales de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  sont formées de panneaux de ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. enserrant un treillis métallique de maille carrée, espacés par des barres ondulantes, des petites boules, des barres de section rectangulaire posées à la verticale et des roses, inspirées par les réalisations du designer écossais Mackintosch. La main courantePièce supérieure d’une rampe d’escalier ou d’un garde-corps, sur laquelle on peut prendre appui métallique de l’escalier est fixée sur la protection. Les portes palières, à simple battant, doublé d'une vitre, sont formées d’une ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décorative à spirales, fleurs, lignes ondoyantes et lignes droites disposées à la verticale et à l’horizontale.

La cabine, de forme polygonale, et typique des modèles de standing de Otis, a fait l'objet d'un travail d'ébénisterie soigné. Le fond présente trois étroits pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. Chacun des faces et pans de la cabine est panneauté et équipé d'une glace biseautée. Le plafond est surhaussé et bombé. La cabine a conservé ses accessoires anciens : grille rétractile métallique, marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... et boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif..

Les parois et le fond de la cuvetteEspace libre dans la partie inférieure de la gaine qui accueille certains éléments techniques tels que les amortisseurs, la poulie du limiteur de vitesse. sont garnis de petits carreaux de céramique noirs.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., installée sous l’escalier, a été remplacée en partie. Le moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. et la poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. d’adhérence dateraient des années 1970-1980. Le tableau de commande est récent. La poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. de déflexion d’origine est conservée.

Authentique, conçu sur mesure et parfaitement intégré dans l’immeuble et ses décors, cet ascenseur présente un intérêt historique et esthétique.