Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Stigler

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

circa 1947

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 22 septembre 2022

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

10299461

Nombre d'arrêts

6

Charge nominale (kg)

225

Nombre de personnes

3

Vitesse (m/s)

0.52

Type de gaine

gaine fermée

Parois de la gaine

maçonnerie

Portes palières
élément(s) ancien(s)

bois
porte battante

Emplacement du contrepoids

en gaine commune

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

placage bois

Porte cabine

grille rétractile en métal

Boîte à boutons de commande

ancienne

Plaques signalétiques

récentes

Anciennes marques de fabrique

oui

Éclairage

plafonnier récent

Accessoires de la cabine

miroir

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en toiture

Treuil

moteur ancien
poulie d'adhérence

Tableau de commande

ancien

Sélection d'étages

ancienne

Limiteur de vitesse

limiteur de vitesse ancien

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Jeudi 25 août 2022

Auteur de la fiche

Céline Chéron

id

Urban : 880
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Description

Construit vers 1947 sur les plans de l’architecte Jacques Vellut, par et pour les entreprises Herpain, immeuble à appartements de style moderniste de cinq niveaux, le dernier en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement..

L’ascenseur Stigler, installé dès l’origine, évolue en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée et dessert six niveaux. Il prend place au fond du hall d’entrée, légèrement désaxé sur la gauche par rapport à la porte d’entrée à laquelle il fait face. Il est précédé de l’escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. qui est disposé de manière parallèle à la façade, contre la paroi latérale gauche du hall. Ensemble, ils distribuent deux appartements par étage. Un lettrage doré apposé sur la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine.  du rez-de-chaussée signale la présence de l’ascenseur. Les boutons d’appel sont conservés aux différents niveaux.

La cabine est un modèle d’inspiration moderniste intégré avec simplicité et soin dans l’architecture et le décor intérieur de l’immeuble. Les portes palières de l’ascenseur et des appartements avaient à l’origine le même placage de bois pour finition et formaient une unité qui est aujourd’hui partiellement rompue par le remplacement de quelques portes d’entrée des appartements. La cabine est revêtue d’un placage constitué de feuilles de bois, d’une autre essence que celle des portes palières, disposées verticalement. Deux fines lattes de bois finissent les jonctions entre les parois, le toit et le plancher de la cabine. Cette dernière a conservé l’ensemble de ses dispositions d’origine : grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. métallique, boîte à boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabrique, miroir et orifices de ventilation.

Située au dernier niveau, la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a conservé ses éléments anciens et d’origine : treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   avec moteur Stigler et poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. d’adhérence, tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  et limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. .

Cet ascenseur, intégré sobrement dans un intérieur moderniste, est un bel et rareLa rareté d’un bien est déterminée à la fois sur le plan qualitatif (le caractère « exceptionnel ») et le plan quantitatif (le caractère unique), en fonction du contexte géographique (local, régional, national), chronologique et historique (la production globale dominante de l’époque : concept, style, matériaux, etc.) ou par rapport à l’ensemble de la production du concepteur, et ce, tant d’un point de vue formel que fonctionnel et constructif. Pour évaluer la rareté d’un bien, il convient de le comparer à d’autres biens appartenant à la même catégorie (typologie, chronologie-âge [datation]/période ou partie de cette période, aspect esthétique et/ou technique, fonction, impact social ou historique). exemple d’une installation tardive de la marque Stigler. Il a conservé toute son authenticitéL’authenticité d’un bien est évaluée au regard de la conformité de son état actuel par rapport à son état d’origine. Un bien est considéré comme authentique si le plan, la forme, le concept, la fonction, les techniques, les matériaux et la décoration des éléments intérieurs correspondent à un état significatif (ou caractéristique). Même si un bien a subi une dégradation naturelle ou une transformation (par exemple le remplacement des menuiseries, notamment des fenêtres, ou le remplacement des devantures de magasin) il peut toujours être conforme à son état d’origine (la continuité structurelle est préservée). Un bien est authentique si son concept et sa fonction initiale sont toujours lisibles (par exemple un complexe industriel réaffecté). La transformation peut alors être considérée comme un élément de son histoire. Il s’agit dès lors d’évaluer l’éventuelle intégration d’éléments de valeur au cours de l’histoire du bâtiment. et présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe)., esthétique et technique.