Rue Jean-Baptiste Colyns 95

Immeuble à appartements de 1928. L’ascenseur de marque Otis, prévu d’origine, se situe dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérale droite du bâtiment, dans l’axe de la porte d’entrée. Un hall long et étroit prolonge le vestibule d’entrée, dont les sols sont décorés de liserés de mosaïques formant des motifs et de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. L’ascenseur est placé au fond du hall, à gauche de l’escalier et à proximité de l’accès au sous-sol. Il circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée et dessert quatre étages, dont un appartement par niveau. Les portes palières sont à simple battant en bois peint, formées de montants, traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., d’un panneau et de petit-bois et sont équipées de verres imprimés. Leur composition rappelle celle de la porte qui sépare le vestibule du hall. Les boutons d’appel d’origine sont conservés, ainsi qu’à certains étages, une plaquette avec les « instructions pour la conduite des ascenseurs dits « à commande automatique »» et une plaquette « Otis. Fermez les portes convenablement. Vous éviterez les arrêts ». Cette dernière, presque illisible, a été peinte à certains étages, notamment au rez-de-chaussée. 

La cabine, typique de la marque Otis, a fait l’objet d’un travail d’ébénisterie soigné. En chêne vernis et à panneautages, elle est surmontée d’un plafond bombé orné de moulures et a conservé ses accessoires d’origine : grille rétractile en métal, support du luminaire, boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabrique et plaquette avec le règlement de service.

Située au dernier étage, la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a conservé l’ensemble de ses éléments anciens, probablement d’origine. Un second treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   et une seconde armoire de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  se trouvent dans le même local, ils actionnaient un monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets. aujourd’hui hors d’usage. 

Encore très authentique, cet ascenseur représentatif d’une installation Otis de la fin des années 1920 présente un intérêt historique, esthétique et technique.