Résidence Saint-Bernard
Rue Saint-Bernard 45

À l’angle des rues Saint-Bernard et de Bordeaux, immeuble à appartements de style moderniste de sept niveaux construit en 1937 selon permis de 1936.  

L’entrée située au numéro 45 de la rue Saint-Bernard ouvre sur un vestibule soigné qui donne accès, à gauche, au hall où sont positionnées en retour d’équerre, à droite, les circulations verticales.

L’ascenseur Schlieren d’origine circule au centre de l’escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. dans une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte. La protection de celle-ci est assurée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... d’une composition standard constituée de cadres en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ancrés dans le limon qui enserrent un treillis métallique à mailles losangées ou carrées. Dans la continuité du garde-corps, les portes palières battantes sont en treillis à mailles losangées sur les bords latéraux et à mailles carrées au centre. Celle du rez-de-chaussée est composée dans sa partie inférieure de tôle métallique. Toutes les portes palières sont surmontées des mêmes éléments de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. en fer forgé. Marques de fabrique et boutons d’appel sont anciens.

De plan rectangulaire, l'étroite cabine est dotée sur sa face arrière de deux vitres oblongues protégées par des barres métalliques, encadrant un miroir.  Elle a conservé ses dispositions anciennes : grille rétractile métallique, orifices de ventilation, boîtier de boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabrique et plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur. .

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a en partie été modernisée (armoire de commande) mais conserve à ce jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. plusieurs éléments anciens dont le moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. de la marque Schindler, qui date d’une modernisation probablement ancienne, le servo-moteur, le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. , la poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. d’adhérence Schlieren.

Cet ascenseur encore en grande partie authentique a fait l’objet d’une intégration soignée dans son environnement architectural. Il présente ainsi un intérêt esthétique en plus de son intérêt historique et technique.