Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Otis

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

1925

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 05 décembre 2023

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

34AO432

Nombre d'arrêts

8

Charge nominale (kg)

240

Nombre de personnes

3

Vitesse (m/s)

0.60

Type de gaine

gaine en partie ouverte

Parois de la gaine

ferronnerie
treillis

Portes palières
élément(s) ancien(s)

ferronnerie
treillis
porte battante

Guides

métalliques ronds

Emplacement du contrepoids

en gaine séparée

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois verres travaillés (imprimés, colorés, biseautés)

bombé

Porte cabine

grille rétractile en métal

Boîte à boutons de commande

ancienne

Plaques signalétiques

récentes

Anciennes marques de fabrique

oui

Éclairage

ancien plafonnier

Accessoires de la cabine

banquette
miroir
commande d'éclairage

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur récent
poulie d'adhérence

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Limiteur de vitesse

limiteur de vitesse ancien

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Vendredi 24 novembre 2023

Auteur de la fiche

Lauréline Tissot

id

Urban : 81
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Description

Conçu en 1925 sur les plans de l’architecte Camille Damman pour la Société belge immobilière, cet immeuble présente de nombreuses similitudes avec les immeubles contemporains construits pour la même société, notamment dans le traitement des communs.

La porte d’entrée axiale en ferronnerie ouvre sur un vestibule qui mène via une volée de marches et une large porte en bois vitrée à l’ascenseur de marque Otis, positionné dans l’axe.

Prévu à l’origine, il circule au centre de l’escalier en granito dans une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte. Sa protection est assurée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... constitué d’un bâti en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et de panneaux de treillis métallique. Les portes palières battantes sont composées de la même manière mais sont doublées sur l’extérieur de ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décoratives identiques à celles d’ascenseurs installés dans d'autres immeubles de la Société belge immobilière. Elles sont typiques du style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de l’immeuble. Sur la face avant de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , une ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ouvragée couronne le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... du côté droit de la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine. . Le même décor du côté gauche a probablement été enlevé lors du placement de la camePièce allongée aux extrémités biseautées fixée sur la cabine qui actionne à chaque étage au passage de celle-ci le levier de déverrouillage de la porte palière. D’autres cames déclenchent si nécessaire les interrupteurs de fin de course.   mobile sur la cabine. Tous les anciens boutons d’appel ont été maintenus.

Surmontée d’un toit bombé et exécutée en bois panneauté, la cabine témoigne d’un travail d’ébénisterie soigné. Elle est typique de la production de la firme Otis dans les années 1920 et a conservé en grande partie son authenticitéL’authenticité d’un bien est évaluée au regard de la conformité de son état actuel par rapport à son état d’origine. Un bien est considéré comme authentique si le plan, la forme, le concept, la fonction, les techniques, les matériaux et la décoration des éléments intérieurs correspondent à un état significatif (ou caractéristique). Même si un bien a subi une dégradation naturelle ou une transformation (par exemple le remplacement des menuiseries, notamment des fenêtres, ou le remplacement des devantures de magasin) il peut toujours être conforme à son état d’origine (la continuité structurelle est préservée). Un bien est authentique si son concept et sa fonction initiale sont toujours lisibles (par exemple un complexe industriel réaffecté). La transformation peut alors être considérée comme un élément de son histoire. Il s’agit dès lors d’évaluer l’éventuelle intégration d’éléments de valeur au cours de l’histoire du bâtiment. : sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur., ses quatre vitres biseautées, son miroir, sa banquette rabattable, ses boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., son plafonnier et sa marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... qui indique la charge maximale ont été préservés.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. en cave a été remplacée mais les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. ainsi que le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. , installés dans les comblesEspace intérieur de la toiture., sont anciens.

Encore très authentique dans ses parties visibles, cet ascenseur est un témoin des équipements de standing produits en série que prévoyait la Société belge immobilière. Il revêt un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique certains.