Avenue Molière 52

Immeuble à appartements de style moderniste construit d’après des plans de l’architecte Louis Tenaerts, vers 1938.

Le hall d’entrée, long et étroit est richement décoré: le sol est pavé de dalles de terrazzo de teintes beiges-rosées et noires-grisées et les murs sont protégés de lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de marbres rouges veinés et noirs. Installé contre le mitoyen gauche et au centre du bâtiment, le départ de l’escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. fait face à la porte d’entrée. À sa droite, le hall distribue l’entrée de l’appartement du rez-de-chaussée, la cave et l’ascenseur en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée de marque Daelemans, implanté à la perpendiculaire de l’escalier. Prévu d’origine, l’ascenseur dessert un appartement à chacun des 4 étages.

Identiques aux portes d’entrée des appartements, les portes palières de l’ascenseur sont à simple ouvrant en placage de bois verni. La cabine est revêtue de placage de bois sombre. Les angles des parois latérales sont adoucis par des cornières concaves. Les accessoires d’origine sont conservés: boutons de commande, miroir, marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief..., grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et entretoises en métal et plafonnier intégré avec vitre en verre imprimé (identique aux verres des appartements qui éclairent la cage d’escalier en second jour).

Les éléments anciens de la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., probablement d’origine, sont conservés: moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. de la marque liégeoise CEB, treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.  , freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , sélecteur d’étage, limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. , tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. à enroulement et tableau de commande électrique CIEM.

Particulièrement bien conservé et authentique, et très représentatif dans ses détails de la production du constructeur anversois Daelemans, cet ascenseur possède un intérêt historique et technique. De facture simple, il a néanmoins fait l’objet d’une intégration dans l’immeuble très soignée par l’architecte, ce qui lui confère également un intérêt esthétique.