Résidences Albert et Léopold
Square de Meeûs 22b

La Résidence Léopold est un remarquable et vaste immeuble à appartements, à l'angle de la rue du Luxembourg, construit en style moderniste et fonctionnaliste de 1934 à 1937 par les architectes Jean-Jules Eggericx et Raphaël Verwilghen. Il présente un volume sur plan en L, de huit niveaux, surmontés, en retrait par rapport à la rue du Luxembourg, d'une tour de sept niveaux. Il est caractérisé par sa composition sobre et épurée équilibrant parfaitement les lignes horizontales et verticales, tant pour les façades que pour le décor intérieur dans les tons clairs. Il comprend trois blocs d'appartements, chacun avec une entrée distincte : rue du Luxembourg 29 (bloc C), square de Meeus 22b (bloc B) et square de Meeus 22a (bloc A). Chaque entrée comprend un vestibule suivi d'un hall avec cage d'escalier et ascenseur de marque Schindler. 

La large porte d'entrée vitrée au 22b square de Meeus (bloc B) ouvre sur un vestibule entièrement lambrissé de marbre noir sur les parois latérales, qui mène par quelques marches au hall d'entrée. L'ascenseur se présentait à l'origine comme une haute boîte en verre au centre de l'escalier. La conception radicale et originale de cette gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , due à l'architecte Eggericx, s'inspire des créations du Bauhaus. Les photos illustrant les articles consacrés à la Résidence Léopold dans les revues d'architecture en 1938 montrent l'aspect d'origine de l'ascenseur, avec la face avant en grande partie vitrée, et les ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de teinte sombre contrastant avec le décor clair. La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est quasi entièrement fermée pour répondre au souci de modernité des concepteurs de l’immeuble, mais laissait passer librement la lumière grâce à ses vitrages translucides. La face avant a été remplacée par une grande face lisse métallique, avec porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine.  également métallique. Les trois faces latérales et arrière de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  ont été conservées et présentent un grand intérêt patrimonial. Elles se composent de cadres rectangulaires superposés en ferronnerie, reposant sur le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en maçonnerie enduite de l'escalier et vissés à de minces cornières métalliques fixées aux angles du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Ces cadres, inclinés, sont pourvus de verre imprimé dépoli, assorti à la verrière éclairant latéralement la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et donnant sur la façade arrière. Ils rappellent les divisions de la porte d'entrée en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de l'immeuble. Au dernier étage, la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est partiellement ouverte au-dessus des cadres du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur....

La cabine a été modernisée, entièrement rhabillée ou remplacée en métal et pourvue d’une porte automatique. 

L'installation technique d'origine, réalisée par Schindler en 1937 et mise en service en 1938 a été modernisée. Le groupe de traction a été remplacé. L’accès à la trappe de la salle des machines, située dans le grenier en toiture, se fait par des échelons métalliques fixés dans le mur, évoquant l’univers d'un paquebotLe style Paquebot (années 1930) est une esthétique architecturale inspirée de l’architecture navale (fenêtres rondes, balustrade ou balcon arrondi, fluidité des lignes)., image de la modernité.

Cet ascenseur, bien qu’ayant subi plusieurs modernisations, la dernière en 2012, présente un intérêt historique et esthétique par la conception unique de sa gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Celle-ci fait partie intégrante de l'aménagement du hall, classé, de l'immeuble.