Caractéristiques de l’installation
Ascenseur principal ou de service
Énergie
Nombre d'arrêts
Charge nominale (kg)
Nombre de personnes
Type de gaine
Parois de la gaine
Portes palières
élément(s) ancien(s)
Guides
Emplacement du contrepoids
Boutons d'appel
Plaques signalétiques
Anciennes marques de fabrique
La cabine
Forme de la cabine
Matériaux de la cabine
Porte cabine
Boîte à boutons de commande
Plaques signalétiques
Anciennes marques de fabrique
Éclairage
Machinerie
Emplacement de la machinerie
Treuil
Tableau de commande
Sélection d'étages
Métadonnées
Date de rédaction de la fiche
Auteur de la fiche
id
Description
En 1931-1932, les
architectes Fernand et Maxime Brunfaut se chargent de la transformation de
l’immeuble de la Prévoyance Sociale et lui confèrent une nouvelle esthétique
résolument moderniste auquel participe l’ascenseur principal, dénommé à
l’origine « ascenseur Administration ». Il dessert l’entresol, ainsi
que le premier étage où sont aménagés une grande salle de réunion et les
bureaux des anciens directeurs. Il est à ce jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. le seul témoin de la commande
passée par ces architectes à la firme Schindler. Les deux autres ascenseurs
prévus de la même marque, qui desservaient quatre étages supplémentaires, ont aujourd’hui été
entièrement modernisés.
La scénographie du
vaste hall d’entrée est particulièrement soignée. Elle joueLe terme joues désigne les petits côtés d’un balcon, entièrement en pierre ou en maçonnerie. avec les lignes
arrondies, l’emploi de marbres blanc et noir, auxquels sont associés du
linoleum noir et gris, des émaux de couleurs bleue et de nombreux éléments
chromés qui donnent à l’ensemble un style PaquebotLe style Paquebot (années 1930) est une esthétique architecturale inspirée de l’architecture navale (fenêtres rondes, balustrade ou balcon arrondi, fluidité des lignes).. Au fond du hall, dans son
axe, se présente l’ensemble formé par le grand escalier en marbre et l’ascenseur
principal. Encadré par les deux larges volées de l’escalier, qui se rejoignent
en une unique volée à chaque repos, l’ascenseur circule dans une gaine
entièrement vitrée sur ses faces avant et arrière, qui dévoile sa structure et
qui se développe sans interruption sur deux niveaux, tout comme les deux hautes
colonnes au centre du hall. Une protection en acier tubulaire chromée est fixée
en face avant et arrière sur toute la hauteur de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Elle assure une continuité
visuelle avec les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de l’entresol aménagé en mezzanine. Les parois
latérales de l’ascenseur sont fermées par un mur peint aux bords arrondis
du côté de la face avant et avec un retour vitré du côté de la face arrière. Ces
murs en béton, revêtus au niveau de leur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. du même marbre que l’escalier,
constituent avec les deux hautes colonnes du hall le noyau porteur de
l’immeuble.
La cabine en bois est un modèle de la firme Schindler que les architectes ont personnalisé jusque dans les détails, comme en témoigne notamment le revêtement du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. en tôle chromée. Entièrement peinte en bleu, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, la cabine s’ouvre alternativement vers le hall et la cage d’escalier. Chacun de ses deux accès opposés est protégé par une porte coulissante, similaire aux portes palières, constituée de deux vantaux largement vitrés et équipés de poignées chromées. Ses parois latérales sont chacune dotées de deux fenêtres, l’une de forme rectangulaire et l’autre en forme de hublot. Elles offrent au passager, avec les portes palières et les portes cabine vitrées, une vue panoramique sur le hall et l'escalier. La cabine a conservé ses dispositions anciennes telles que les petites ouvertures de ventilation en partie supérieure, le plafonnier cylindrique, le boîtier de boutons de commande ainsi qu’une plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur. plus récente attestant de l’intervention de la firme anversoise Thiery. Six appliques chromées avec globe en verre blanc encadrent chacune des deux portes palières du rez-de-chaussée et du premier étage et s’harmonisent avec les nombreux luminaires en suspension et appliques installés dans les espaces d’accueil.
Bien que sa
machinerie ait été entièrement modernisée, cet ascenseur a été restauré dans le
respect de son aspect d’origine. Il constitue un témoin exceptionnel de
l’intégration d’un ascenseur dans un contexte architectural de style Paquebot
et de l’engouement pour le thème de la machine et du mouvement dans les années
1930. Il revêt un grand intérêt esthétique en plus de son intérêt
historique.
Sources
Fondation CIVA/fonds Brunfaut.
HENNAUT, E. ,La Prévoyance Sociale, AAM Éditions, Bruxelles, 2004.