Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Schindler

Thiery

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

1932

Statut juridique

Classé depuis le 09 septembre 1993

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Nombre d'arrêts

3

Charge nominale (kg)

450

Nombre de personnes

6

Type de gaine

gaine fermée

Parois de la gaine

ferronnerie
verre
maçonnerie

Portes palières
élément(s) ancien(s)

bois
verre
porte coulissante

Guides

métalliques en T

Emplacement du contrepoids

en gaine commune

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois verre

Porte cabine

portes coulissantes en bois

Boîte à boutons de commande

ancienne

Plaques signalétiques

récentes

Anciennes marques de fabrique

non

Éclairage

ancien plafonnier

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur récent
poulie d'adhérence

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Jeudi 25 mai 2023

Auteur de la fiche

Lauréline Tissot

id

Urban : 453
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Description

En 1931-1932, les architectes Fernand et Maxime Brunfaut se chargent de la transformation de l’immeuble de la Prévoyance Sociale et lui confèrent une nouvelle esthétique résolument moderniste auquel participe l’ascenseur principal, dénommé à l’origine « ascenseur Administration ». Il dessert l’entresol, ainsi que le premier étage où sont aménagés une grande salle de réunion et les bureaux des anciens directeurs. Il est à ce jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. le seul témoin de la commande passée par ces architectes à la firme Schindler. Les deux autres ascenseurs prévus de la même marque, qui desservaient quatre étages supplémentaires, ont aujourd’hui été entièrement modernisés.

La scénographie du vaste hall d’entrée est particulièrement soignée. Elle joueLe terme joues désigne les petits côtés d’un balcon, entièrement en pierre ou en maçonnerie. avec les lignes arrondies, l’emploi de marbres blanc et noir, auxquels sont associés du linoleum noir et gris, des émaux de couleurs bleue et de nombreux éléments chromés qui donnent à l’ensemble un style PaquebotLe style Paquebot (années 1930) est une esthétique architecturale inspirée de l’architecture navale (fenêtres rondes, balustrade ou balcon arrondi, fluidité des lignes).. Au fond du hall, dans son axe, se présente l’ensemble formé par le grand escalier en marbre et l’ascenseur principal. Encadré par les deux larges volées de l’escalier, qui se rejoignent en une unique volée à chaque repos, l’ascenseur circule dans une gaine entièrement vitrée sur ses faces avant et arrière, qui dévoile sa structure et qui se développe sans interruption sur deux niveaux, tout comme les deux hautes colonnes au centre du hall. Une protection en acier tubulaire chromée est fixée en face avant et arrière sur toute la hauteur de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Elle assure une continuité visuelle avec les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de l’entresol aménagé en mezzanine. Les parois latérales de l’ascenseur sont fermées par un mur peint aux bords arrondis du côté de la face avant et avec un retour vitré du côté de la face arrière. Ces murs en béton, revêtus au niveau de leur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. du même marbre que l’escalier, constituent avec les deux hautes colonnes du hall le noyau porteur de l’immeuble.

La cabine en bois est un modèle de la firme Schindler que les architectes ont personnalisé jusque dans les détails, comme en témoigne notamment le revêtement du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. en tôle chromée. Entièrement peinte en bleu, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, la cabine s’ouvre alternativement vers le hall et la cage d’escalier. Chacun de ses deux accès opposés est protégé par une porte coulissante, similaire aux portes palières, constituée de deux vantaux largement vitrés et équipés de poignées chromées. Ses parois latérales sont chacune dotées de deux fenêtres, l’une de forme rectangulaire et l’autre en forme de hublot. Elles offrent au passager, avec les portes palières et les  portes cabine vitrées, une vue panoramique sur le hall et l'escalier. La cabine a conservé ses dispositions anciennes telles que les petites ouvertures de ventilation en partie supérieure, le plafonnier cylindrique, le boîtier de boutons de commande ainsi qu’une plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  plus récente attestant de l’intervention de la firme anversoise Thiery. Six appliques chromées avec globe en verre blanc encadrent chacune des deux portes palières du rez-de-chaussée et du premier étage et s’harmonisent avec les nombreux luminaires en suspension et appliques installés dans les espaces d’accueil.  

Bien que sa machinerie ait été entièrement modernisée, cet ascenseur a été restauré dans le respect de son aspect d’origine. Il constitue un témoin exceptionnel de l’intégration d’un ascenseur dans un contexte architectural de style Paquebot et de l’engouement pour le thème de la machine et du mouvement dans les années 1930. Il revêt un grand intérêt esthétique en plus de son intérêt historique. 

Sources

Fondation CIVA/fonds Brunfaut.
HENNAUT, E. ,La Prévoyance Sociale, AAM Éditions, Bruxelles, 2004.