Avenue Molière 274

Le 274 avenue Molière forme, avec le 86 rue Alphonse Renard, un vaste immeuble d’angle de standing de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., construit pour la Société immobilière de Belgique sur les plans de 1925 des architectes Louis Duhayon et Marcel Julien. Il entretient de nombreuses similitudes avec les autres immeubles qui lui sont contemporains construits pour la même société, notamment dans le traitement des communs. Chacune des deux entrées de l’immeuble donne accès à un ascenseur de la marque Otis. Au numéro 274, l’entrée ouvre sur un vestibule qui mène via une volée de quelques marches et une large porte vitrée au hall où est installé l’ascenseur. Il circule au centre de l'escalier dans une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte, protégée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... constitué d’un bâti en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. dans lequel sont intégrés par l’intermédiaire de petites boules des cadres en treillis métallique. Les portes palières sont composées de la même manière et doublées sur le devant de ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décoratives. Elles sont identiques aux portes palières d’autres immeubles construits par la Société immobilière de Belgique. Les boutons d’appel d’origine ont été conservés.

D’une exécution soignée avec ses parois panneautées et son plafond bombé avec plusieurs corps de moulures, la cabine est un modèle typique de la production de la firme Otis dans les années 1920. Les deux vitres sur chacune des parois latérales offrent au passager une vue sur la cage d’escalier. La porte cabine a été remplacée mais le boitier de boutons de commande et le plafonnier sont d’origine. 

Au sous-sol, l’accès à la cabine se fait via une volée de quelques marches en brique. La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., située à ce niveau et positionnée à coté de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , a été modernisée. Seule la poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. de déflexion et, en tête de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. et le limiteur de vitesse sont anciens, probablement d’origine.

Cet ascenseur encore en grande partie authentique dans ses parties visibles est un témoin des équipements de standing, quoique sériels, que prévoyait la Société immobilière de Belgique. Il présente un intérêt historique et esthétique.