Caractéristiques de l’installation
Ascenseur principal ou de service
Énergie
Nombre d'arrêts
Charge nominale (kg)
Type de gaine
Parois de la gaine
Portes palières
élément(s) ancien(s)
Guides
Emplacement du contrepoids
Boutons d'appel
Plaques signalétiques
Anciennes marques de fabrique
La cabine
Forme de la cabine
Matériaux de la cabine
Porte cabine
Boîte à boutons de commande
Plaques signalétiques
Anciennes marques de fabrique
Éclairage
Accessoires de la cabine
Machinerie
Emplacement de la machinerie
Treuil
Tableau de commande
Sélection d'étages
Métadonnées
Date de rédaction de la fiche
Auteur de la fiche
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Description
Le n°18 rue Vanderhaegen est un petit immeuble de trois niveaux construit en 1913 lors de travaux d’extension des magasins "Jules Waucquez & Cie" dont l’entrée destinée au public se trouvait au n°65 de la rue des Tanneurs. La porte en bois à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. vitrés protégés par des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. ouvre sur une cage d’escalier généreusement éclairée au centre de laquelle est installé dès l’origine l’ascenseur Jaspar. Il permettait aux représentants de commerce d’accéder aux bureaux de la firme situés aux étages. En béton armé comme la structure du bâtiment, l’escalier possède des marches et contre-marches en bois tandis que les paliers sont revêtus de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. bordés de mosaïques. Le garde-corps métallique est formé d’un treillis à mailles carrées serti dans un bâti surmonté de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. d’où émerge au centre de chacune des faces un motif spiralé évoquant un épi. Les montants d’angles sont couronnés de pomme de pins en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Les ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... sont peintes dans un ton vert clair sous lequel apparaît une teinte foncée plus ancienne. Les portes palières rétractiles en métal prennent place entre deux panneaux grillagés. À chaque étage, les boutons d’appel sont au nombre de quatre, dispositif peu habituel qui s’explique par la fonction particulière de l’ascenseur. Le bouton du bas permettait de manœuvrer l’ascenseur à partir du palier pour accéder au compartiment monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets. placé sous la cabine destiné au transport des valises d’échantillons. L’un des boutons supérieurs servait à appeler l’ascenseur, les deux autres à le renvoyer vers l’un des étages. La cuvetteEspace libre dans la partie inférieure de la gaine qui accueille certains éléments techniques tels que les amortisseurs, la poulie du limiteur de vitesse., creusée dans le sol du rez-de-chaussée à une profondeur permettant d’absorber la hauteur du compartiment monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets., présente la particularité d’être revêtue de tôle rivetée, très probablement pour éviter les infiltrations d’eau dans cette zone proche du lit de la Senne. La cabine panneautée en chêne de plan rectangulaire et à toit bombé a fait l’objet d’un travail d’ébénisterie particulièrement soigné. La face arrière est équipée dans sa partie supérieure de deux glaces biseautées séparées par un montant central. Tous les éléments d’origine sont conservés : la grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en métal, la banquette rabattable, l’applique d’éclairage en verre dépoli en forme de corolle de fleur du plafond, la boite à boutons de commande ainsi que les marques de fabrique Jaspar sur les faces interne et externe de la paroi arrière. La présence de miroirs placés sur les parois intérieures latérales offrait aux usagers de cet ascenseur au déplacement relativement lent l’occasion de vérifier leur mise à la fois de face et de dos. L’ascenseur est monté sur des guidesRails verticaux en métal et parfois en bois, fixés sur toute la hauteur de la gaine, le long desquels circule la cabine ou le contrepoids. Des câbles peuvent être utilisés comme guides pour le contrepoids. en bois. Le catalogue Jaspar de 1914 précise qu’il s’agit habituellement de bois d’aulne. Le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. placé en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. commune avec la cabine est équipé de câbles-guide. L’étrier qui supporte la cabine est peint dans le même ton vert clair que le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Visible sous le plancher du compartiment monte-charge, le système de parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. fonctionnait en cas de rupture des câbles de traction et en cas de « mou de câble », mais n’est pas couplé à un limiteur de vitesse. La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. installée dans un cabanon en toiture est entièrement d’origine : moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., réducteurSystème d’engrenage muni d’une vis sans fin qui transmet le mouvement du moteur à l’axe du treuil en ramenant la vitesse de rotation à un niveau compatible avec celle du déplacement de l’ascenseur. , treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence. , sélecteur d’étage, tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur. fonctionnant en courant continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. et équipé d'un redresseur de la tension alternative.…
Une liste de références de la firme qui signale la présence d’un ascenseur Jaspar au magasin Waucquez, ainsi que les informations extraites des Almanachs du commerce de la Ville de Bruxelles, permettent d’attribuer l’installation avec une forte probabilité à un ingénieur électricien dénommé V. Deresteau. Installé à Forest, celui-ci est cité comme agent de Jaspar avant que la marque ne dispose de sa propre succursale à Bruxelles à partir de 1914.
Mis hors service depuis plusieurs décennies, cet ascenseur semble n’avoir pratiquement subi aucune transformation. Il présente un intérêt historique, esthétique et technique et constitue un témoin exceptionnellement bien conservé d’une installation de la marque Jaspar antérieure à la Première guerre mondiale.