Chaussée de Wavre 52

Immeuble à appartements de sept niveaux de style moderniste, construit par les architectes Léon Govaerts et Alexis van Vaerenbergh en 1930. L’espace consacré aux circulations verticales se situe en travée latérale droite, derrière le vestibule d’entrée dont le sol est couvert d’un damier de dalles de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. L’ascenseur de marque Schindler, prévu d’origine, circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée. Il est positionné dos à l’entrée et fait face au départ de l’escalier dont les repos sont recouverts du même damier en granito et dont le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... tubulaire fait écho à l’esthétique moderniste de la façade.

Les portes palières en bois à panneautages sont pleines. Une plaque avec la marque de fabrique Schindler y est apposée. Les boutons d’appel d’origine sont conservés. La cabine quadrangulaire est typique de la production de la firme Schindler avec ses orifices de ventilation en partie haute et un placage de bois de chêne verni formé de bandes qui alternent le sens du fil du bois. La cabine a conservé ses équipements d’origine: grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et en métal, boîte à boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., support du luminaire typique de Schindler et miroir fixé à l’aide de parecloses.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., située au dernier étage, a été entièrement remplacée début 2023. Elle avait été partiellement modifiée par la firme Jaspar, probablement dans les années 1950-1960. Certains éléments probablement d’origine subsistaient : le sélecteur d’étage, le fin de course et le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. . Le tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  était typique de Jaspar et le moteur portait l'écusson « CEB » des anciennes Constructions électriques de Belgique (Herstal), devenues les ACEC. L'élément en forme de cigare qui accueillait la bobine de freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  était atypique tant pour les marques Schindler que Jaspar. 

Typique d’une installation du constructeur Schindler des années 1930, cet ascenseur à l’esthétique simple et soignée s’intègre parfaitement dans le décor moderniste de cet immeuble à appartements. Très authentique, il possède un intérêt historique, esthétique et technique.