Imprimerie "L'Echo de la Bourse"
Rue du Houblon 47

La porte principale de l’ancienne imprimerie de « l’Echo de la Bourse » donne sur un large vestibule lambrissé de marbre rouge. Celui-ci mène par une grande porte vitrée à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en acier au hall de la cage d’escalier dont le sol est revêtu de carreaux de cimentCarreaux polychromes, réalisés en ciment teint dans la masse, formant un carrelage ou agencés en frise sur une façade. beiges et rouges en damier. Légèrement décalé vers la gauche par rapport à l’axe du vestibule, l’ascenseur de marque Jaspar, déjà prévu dès les plans, est installé dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. du large escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. généreusement éclairé par des fenêtres donnant vers la cour intérieure. L'imposant départ de la rampe d’escalier, de plan octogonal, est couronné d’un élément décoratif circulaire en aluminium surmonté d’un grand écrou. Fixée sur la rampe, la main-courante tubulaire s’enroule autour de cet élément métallique avant de s’élancer vers les étages.

Le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... qui protège la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  d’ascenseur se compose de panneaux de treillis à mailles losangées, maintenus par une structure en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. formée de montants verticaux assemblés à mi-fer sur une double lisse basse et une double lisse haute. Il est fixé par des pattes métalliques sur la face intérieure de la rampe dont il épouse les angles arrondis à chaque palier et à chaque repos d’escalier.

Typiques de la marque Jaspar, les grilles rétractiles des portes palières sont composées de montants terminés par des pointes. Elles sont bordées de panneaux de treillis placés en biais pour s’adapter à la forme des paliers qui s’avancent en porte-à-faux à l’intérieur de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Le dessin du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... et des portes palières fait partie intégrante du projet de l’architecte Chambon. Au lieu de l'habituel élément en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. enserrant le logo ovale de la marque Jaspar, on observe sur le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. du dormant des portes palières un élément en relief évoquant la forme d’un rouleau encreur d’imprimerie. Il s’agit très probablement d’un clin d’œil à la fonction du bâtiment qui fait écho au motif d'inspiration industrielle du départ d’escalier.

Formée d’un simple panneautage en bois, la cabine est actuellement peinte en gris. Ses angles sont arrondis. Ses parois latérales sont vitrées dans leur partie supérieure de part et d’autre d’un panneau central. Elles conservent les traces de la présence d’une banquette. La paroi du fond possède un miroir au-dessus duquel est fixée la marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... Jaspar. Cette dernière est également présente sur le seuilPièce horizontale inférieure de l'encadrement d'une porte. en laiton de la cabine qui a conservé sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. d’un modèle identique à celui des portes palières. Les boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. sont de marque Jaspar mais ne sont pas d’origine contrairement aux boutons d’appel qui sont conservés à chaque palier.

La cabine coulisse sur des guidesRails verticaux en métal et parfois en bois, fixés sur toute la hauteur de la gaine, le long desquels circule la cabine ou le contrepoids. Des câbles peuvent être utilisés comme guides pour le contrepoids.  métalliques ronds. Le contre-poids placé dans la même gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  à l’arrière de la cabine et revêtu d'un habillage métallique, circule sur des câble-guides.

Installé dans un cabanon en toiture, le treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   Jaspar avec tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. à enroulement est d’origine ainsi que le régulateur de vitesse. Le moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. à bagues, également de marque Jaspar, est probablement d’origine lui aussi. L’ancienne sélection d’étage a été supprimée suite à l’installation d’une nouvelle armoire de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  à variation de fréquence.

Conçu avec la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., cet ascenseur est parfaitement intégré à l'esthétique moderniste de ce bâtiment à fonction industrielle. Particulièrement authentique - également en ce qui concerne les aspects mécaniques - il présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe)., esthétique et technique.