Claire Maison
Avenue Brugmann 421

Immeuble à appartements de style moderniste construit à l’angle des avenues Brugmann et de Boetendael en 1935 par l’architecte Maurice Houyoux. L’immeuble et son ascenseur présentent des similitudes avec le bâtiment de l’avenue Brugmann 307 du même architecte construit en 1940.

Un vaste vestibule d’entrée pavé de marbre accueille le visiteur. Au fond de ce vestibule, sur la gauche, prennent place côte à côte l’ascenseur et l’escalier. Ce dernier est en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. et équipé d’un garde-corps métallique tubulaire à la composition géométrique épurée. La cage d’escalier, de forme arrondie, est éclairée par une verrière sur toute sa hauteur. Cette paroi vitrée, complétée par les grandes surfaces vitrées du rez-de-chaussée et des paliers, permet un grand apport de lumière dans les communs. De marque Jaspar, l'ascenseur est prévu d’origine et dessert le rez-de-chaussée, quatre étages et le sous-sol. Il est installé dans un angle. La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est donc ouverte sur deux côtés, de part et d'autre d'une colonne porteuse de l'immeuble, et séparée de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. par un muret. Ces côtés, soit la face avant et la face latérale droite, sont partiellement protégés par des treillis métalliques enserrés dans un cadre en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Les portes palières et de cabine sont des grilles rétractiles, équipées de poignées plates intégrées dans l’épaisseur de la grille.

La cabine de forme rectangulaire est recouverte d’un placage réalisé à l’aide de feuilles de bois, probablement de chêne, qui revêt également les portes des appartements aux étages. Elle a fait l’objet d’un travail d’ébénisterie épuré et soigné. Les angles arrondis rappellent les nombreuses courbes des éléments extérieurs et intérieurs de l’immeuble : façades, colonnes porteuses, cage d’escalier et son garde-corps tubulaire, ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de protection des fenêtres au niveau des paliers, etc. Sur la face latérale droite, une grande vitre permet de faire entrer la lumière. Cette vitre montée sur charnières à paumelles peut être ouverte pour son entretien et celui des guidesRails verticaux en métal et parfois en bois, fixés sur toute la hauteur de la gaine, le long desquels circule la cabine ou le contrepoids. Des câbles peuvent être utilisés comme guides pour le contrepoids.  de l’ascenseur. La boîte à boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. d’origine est conservée.

Toute la machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a été remplacée.

Cet ascenseur encore très authentique possède un intérêt historique et esthétique. Conçu par l'architecte, il s’intègre parfaitement dans le décor de l’immeuble, épuré et soigné dans tous ses détails.