Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Jaspar

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

circa 1937

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 28 janvier 2022

model

Moderna

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

B49/02083-00 - SAP 10302294

Nombre d'arrêts

8

Charge nominale (kg)

240

Nombre de personnes

3

Vitesse (m/s)

0,63

Type de gaine

gaine fermée

Parois de la gaine

maçonnerie

Portes palières
élément(s) ancien(s)

bois
porte battante

Emplacement du contrepoids

en gaine commune

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

anciennes

Anciennes marques de fabrique

oui

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

placage bois

Porte cabine

néant

Anciennes marques de fabrique

oui

Accessoires de la cabine

miroir

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en comble

Treuil

moteur récent

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Limiteur de vitesse

limiteur de vitesse récent

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Jeudi 27 janvier 2022

Auteur de la fiche

Céline Chéron

id

Urban : 721
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Description

Construit en 1935 sur les plans de l’architecte Jean-Florian Collin, le numéro 250 de l’avenue Paul Deschanel est un immeuble à appartements de style moderniste qui s’élève sur sept étages.

L’ascenseur Jaspar, installé dès l’origine, évolue en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée et dessert huit niveaux. Il est situé dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale de l’immeuble, dans l’axe de la porte d’entrée et est positionné dos à celle-ci. Il prend place dans le second espace d’accueil de l’immeuble, une banquette en marbre et un escalier tournant lui font face. Avec l'escalier, il distribue deux appartements par niveau. Les communs de l’immeuble dans lesquels s’intègre l’ascenseur sont luxueux et soignés : couvre-mursCouverture, souvent en pierre ou en céramique, disposée au sommet d’un mur pour le protéger de l’eau de pluie. Les pignons et les murs de clôture sont d’ordinaire pourvus d’un couvre-mur., sols du rez-de-chaussée et des paliers en marbre à pose géométrique et banquette en marbre au rez-de-chaussée. Les marches et les couvre-mursCouverture, souvent en pierre ou en céramique, disposée au sommet d’un mur pour le protéger de l’eau de pluie. Les pignons et les murs de clôture sont d’ordinaire pourvus d’un couvre-mur. de l’escalier sont également habillés de marbre, le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... est en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et la main-courante en laiton.

Cet ascenseur apparait dans le catalogue de la firme Jaspar de c.1937 sous la référence "cabine de type Moderna", un modèle d’inspiration moderniste que l’architecte Jean-Florian Collin a parfaitement intégré dans l’architecture et le décor intérieur de l’immeuble. Les portes palières de l’ascenseur et des appartements ont pour finition le même placage de bois de palissandre. Les judas des portes des appartements s’accordent aux lettrages et chiffres des portes palières de l’ascenseur qui servent à indiquer les étages. Les boutons d’appel et la signalétique ancienne sont maintenus au niveau de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . La cabine de plan quadrangulaire est en placage bois et a conservé en grande partie ses accessoires anciens tels que son miroir à parcloses, sa marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... et son orifice de ventilation équipé d’une plaque métallique perforée. La grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. d'origine de la cabine a probablement été enlevée à l'occasion de la pose du rideau de sécurité électronique.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. se situe au dernier niveau. L’ensemble des éléments anciens a été remplacé par des équipements modernes.

Cet ascenseur est un bel exemple de modèle de catalogue, standard, qui a fait l’objet d’un parfait travail d’intégration par l’architecte. Il a conservé en grande partie son authenticitéL’authenticité d’un bien est évaluée au regard de la conformité de son état actuel par rapport à son état d’origine. Un bien est considéré comme authentique si le plan, la forme, le concept, la fonction, les techniques, les matériaux et la décoration des éléments intérieurs correspondent à un état significatif (ou caractéristique). Même si un bien a subi une dégradation naturelle ou une transformation (par exemple le remplacement des menuiseries, notamment des fenêtres, ou le remplacement des devantures de magasin) il peut toujours être conforme à son état d’origine (la continuité structurelle est préservée). Un bien est authentique si son concept et sa fonction initiale sont toujours lisibles (par exemple un complexe industriel réaffecté). La transformation peut alors être considérée comme un élément de son histoire. Il s’agit dès lors d’évaluer l’éventuelle intégration d’éléments de valeur au cours de l’histoire du bâtiment. et présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique.