Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Otis

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

circa 1927

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 22 décembre 2023

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

A1007

Nombre d'arrêts

5

Charge nominale (kg)

300

Nombre de personnes

4

Vitesse (m/s)

0,60

Type de gaine

gaine fermée

Parois de la gaine

maçonnerie

Portes palières
élément(s) ancien(s)

bois
verre
porte battante

Guides

métalliques ronds

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

anciennes

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois chêne

bombé

Porte cabine

grille rétractile en métal

Boîte à boutons de commande

ancienne

Plaques signalétiques

anciennes

Anciennes marques de fabrique

oui

Éclairage

ancien plafonnier

Accessoires de la cabine

miroir

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur ancien
poulie d'adhérence

Tableau de commande

récent

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Dimanche 21 juillet 2024

Auteur de la fiche

Céline Chéron

id

Urban : 1150
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Description

Immeuble de rapport de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de 1927.

La porte d'entrée axiale en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ouvre sur un passage cocher dont l’entrée accueille la loge du concierge et dont les murs sont protégés d’un revêtement de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. Une grande porte vitrée en bois marque l’accès à la seconde partie du passage qui comprend l’ascenseur et l’escalier à droite et, à gauche, un monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets. (dont le plateau, les guides et le contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. n'existent plus). Prévu d’origine, l’ascenseur de marque Otis circule en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée et dessert cinq niveaux. Les soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. sont décorés d’une plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. poli, surmontée de céramiques aux couleurs jaune-orangée-marron rythmées d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de céramiques vertes.

Les portes palières de l’ascenseur sont à simple ouvrant en bois peint dans un ton turquoise. Elles sont panneautées et équipées de deux verres clairs en partie supérieure. A chaque niveau, une plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  «Otis. Fermez les portes convenablement. Vous éviterez les arrêts » d’origine est apposée sur la porte, accompagnée au rez-de-chaussée d’une seconde plaque « Interdit au service et aux marchandises », authentique également. Les boutons d’appel sont conservés à tous les étages.

La cabine en bois de chêne, typique de la marque Otis, témoigne d’un beau travail d’ébénisterie. Ses parois sont panneautées et celle du fond est équipée de deux grands miroirs. Le plafond est surhaussé et bombé, orné intérieurement de plusieurs corps de moulures. La cabine a conservé ses accessoires d’origine et anciens : grille rétractile métallique, support de luminaire (et globe en verre ancien, peut-être d’origine), boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., bouton d’alarme, marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... et plaque signalétique.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. d’origine a été conservée en grande partie : treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.  , moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , poulie d’adhérence et limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. .

Encore très authentique et représentatif d’une installation Otis de la fin des années 1920, cet ascenseur présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et technique. Son intégration harmonieuse dans les décors de l’immeuble et le soin apporté à sa cabine lui confèrent, de plus, un intérêt esthétiqueHistoriquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle..