Rue des Taxandres 8

Immeuble à appartements de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., construit d’après les plans de l’architecte Gentil Heyde de 1927.

L’ascenseur de marque Stigler, prévu d’origine, est installé en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée dans le vestibule d’entrée dont le sol est décoré de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. de teinte claire et foncée et de liserés de mosaïques. Inséré au centre de la cage d’escalier, l’ascenseur fait face à la porte d’entrée et est légèrement désaxé sur la droite par rapport à celle-ci. Il dessert six niveaux dont un appartement par étage. Les murs qui forment sa gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  sont percés, au niveau des faces latérales et arrière, de grandes fenêtres en bois équipées de verres imprimés au motif océanique. Ces fenêtres font écho à celles de la cage d’escalier qui donnent sur une gaine d’aérage et permettent de bénéficier de la lumière naturelle. Les étroites portes palières sont battantes au cinq premiers niveaux, à petit-bois, équipées de verres imprimés au motif marguerite. Elles portent une plaque signalétique ancienne « Fermez les deux portes S.V.P.». Au dernier étage, la porte palière est à grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. afin de s’adapter aux dimensions réduites du palier. 

La cabine témoigne d’un travail d’ébénisterie soigné, typique de Stigler. Les parois sont formées d’un assemblage de montants et de traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., équipées de panneaux en partie inférieure et de verres imprimés à motif marguerite en partie supérieure. Le plafond est surhaussé et bombé et comporte plusieurs corps de moulures. La marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... Stigler, aujourd’hui cachée par le nouvel éclairage, est encore présente. La grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. de cabine est conservée, ainsi que les contacteurs de freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur.  parachuteSystème de sécurité qui bloque la cabine sur ses guides en cas de rupture des câbles de traction ou de survitesse. , typiques du fabricant italien.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. d’origine a été modernisée en plusieurs phases : moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. Bruncken déjà ancien, bobine de freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , armoire de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur. . Le tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. à enroulement, le réducteurSystème d’engrenage muni d’une vis sans fin qui transmet le mouvement du moteur à l’axe du treuil en ramenant la vitesse de rotation à un niveau compatible avec celle du déplacement de l’ascenseur.  (avec le vestige du tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. de sélecteur)  et les poulies de déflexion dans la salle des machines, ainsi que les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. en tête de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , sont d’origine.

Conservant encore nombre d'éléments d'origine et anciens, cet ascenseur présente un intérêt historique, esthétique et technique.