Avenue du Parc 57

Immeuble de rapport de cinq niveaux de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. de 1924.

La porte d’entrée donne sur un petit vestibule qui mène par une volée de quelques marches au hall qui accueille la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et l'ascenseur. Une double porte vitrée à petits-bois sépare ces deux espaces dont le sol est revêtu de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. Légèrement décentré sur la gauche par rapport à l’axe de l'entrée, l’ascenseur de marque Strobbe est installé en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  ouverte dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l’escalier en bois. La protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est assurée par la rampe de l’escalier et une surhausse en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à treillis métalliques assemblée au moyen d’anneaux ovales. Un portique avec encadrement à décors de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. accueille à chaque étage la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine.  rétractile métallique. De facture très simple et sans indication de marque, d'anciens boutons d'appelBouton situé à côté de chaque porte palière qui permet d’appeler l’ascenseur. en laiton de forme carrée sont présents aux étages.

 

Equipée d’une porte rétractile métallique, la cabine panneautée en chêne ne possède pas d’ouvertures vitrées dans les parois verticales. Un étroit miroir à bords biseautés occupe l’emplacement d’un panneau dans la paroi qui fait face à l’entrée de la cabine. La toiture de forme pyramidale tronquée est entièrement sertie de verres imprimés de couleur jaune qui assuraient à l’origine un apport de lumière zénithale à la cabine. Aujourd’hui, un panneau fixé sur le toit occulte les vitrages de la partie horizontale du plafond. Sous le plancher de la cabine se trouve un ancien compartiment monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets..

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. installée en cave a conservé son treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.   d’origine de la marque Strobbe.

L’attribution de l’ensemble de l’installation à la firme gantoise est confirmée par les similitudes qu'elle présente avec d’autres ascenseurs du même fabricant, en particulier celui du n°10 avenue Jeanne. L’intervention de l’entreprise Melior s’est probablement limitée à des transformations mineures et à l’entretien de l’installation. RareLa rareté d’un bien est déterminée à la fois sur le plan qualitatif (le caractère « exceptionnel ») et le plan quantitatif (le caractère unique), en fonction du contexte géographique (local, régional, national), chronologique et historique (la production globale dominante de l’époque : concept, style, matériaux, etc.) ou par rapport à l’ensemble de la production du concepteur, et ce, tant d’un point de vue formel que fonctionnel et constructif. Pour évaluer la rareté d’un bien, il convient de le comparer à d’autres biens appartenant à la même catégorie (typologie, chronologie-âge [datation]/période ou partie de cette période, aspect esthétique et/ou technique, fonction, impact social ou historique). témoin de la présence de la marque Strobbe à Bruxelles, cet ascenseur qui a conservé la plupart de ses dispositions d’origine présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe)., esthétique et technique.