Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Schindler

Installation

adaptation dans une cage d'escalier/un espace existant

Date de mise en service

circa 1934

Statut juridique

Reconnaissance de la valeur historique le 29 août 2025

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Nombre d'arrêts

5

Type de gaine

gaine en partie ouverte

Parois de la gaine

ferronnerie
treillis

Portes palières
élément(s) ancien(s)

ferronnerie
grille rétractile métallique

Guides

métalliques en T

Emplacement du contrepoids

en gaine commune

Boutons d'appel

anciens

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

quadrangulaire

Matériaux de la cabine

bois verres travaillés (imprimés, colorés, biseautés)

Porte cabine

double porte battante
porte battante en bois et verre

Boîte à boutons de commande

ancienne

Plaques signalétiques

anciennes

Anciennes marques de fabrique

oui

Éclairage

applique(s) ancienne(s)

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur ancien
tambour à enroulement

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente
ancienne

Limiteur de vitesse

limiteur de vitesse ancien

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Mercredi 23 avril 2025

Auteur de la fiche

Lauréline Tissot

id

Urban : 311
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Description

Ancien hôtel particulier construit en 1906-1908 sur les plans de l’architecte G.Dhaeyer, transformé en immeuble à appartements en 1934, en conservant certaines dispositions initiales.

L’entrée donne accès à un vestibule richement décoré dans le style éclectique : les murs sont revêtus de marbre et le sol orné de mosaïques décoratives, comme le vaste hall auquel il conduit. Dans l’axe de ces espaces prend place la grande cage d’escalier en bois datant de l’origine de la construction et au centre de laquelle circule l’ascenseur. Il a été installé par la firme Schindler lors de la division de l’immeuble en appartements. Sa gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  en partie ouverte est constituée par la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en bois de la cage d’escalier, doublée à l’intérieur d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerie et treillis métallique. Les portes palières sont constituées de grilles rétractiles en métal à petits croisillons qui s’apparentent à celles qu’installait la firme Otis dans les années 1940. Elles sont sommées d'une ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ouvragée. 

La cabine en bois, typique de Schindler, est revêtue intérieurement d'un plaquage décoratif. Elle a conservé ses petites ouvertures d’aération en partie supérieure, sa double porte battante vitrée en verre imprimé, ses fenêtres latérales oblongues également équipées de verre imprimé, son boîtier de boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. en laiton, une plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  et une marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief.... Le bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en face avant est un ajout récent. Largement vitrée, la cabine profite dans les derniers étages de la lumière apportée par le lanterneau qui surmonte la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et l'ascenseur. Au-dessus de ce lanterneau sont installés les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement., probablement d'origine, ainsi que le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. , ancien. 

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. est située en cave, décalée sur la gauche par rapport à la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Elle est encore constituée de la majorité de ses éléments anciens, voire d’origine (treuil à tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids., moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., servomoteur, freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , poulie de déflexion). Elle confère à l'ascenseur un intérêt techniquePar intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques). en plus de son intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique. Encore authentique, il est typique des installations de la firme Schindler dans les années 1930 et illustre une intégration soignée dans un contexte architectural existant.