Rue Antoine Dansaert 85

Le 85 rue Dansaert fait partie, avec les n° 81-89, 91-95, 97-99 et 101, d'un vaste complexe d'appartements construit pour la Société immobilière de Belgique sur les plans de 1924-1929 des architectes Louis Duhayon et Marcel Julien. Ces immeubles de standing possédaient dès l'origine un ascenseur doublé souvent d'un ascenseur de serviceAscenseur secondaire dédié à l’usage du personnel de maison et au transport de fournitures. .

L'ascenseur principal, de marque Schindler, compte parmi les premières installations de cette firme suisse à Bruxelles. Il se situe au centre de l'escalier, dans le hall qui succède au vestibule doté de quelques marches en marbre et d'une double porte battante en bois vitrée. La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est partiellement fermée par le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique à treillis. Les portes palières battantes sont en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Elles forment un ensemble cohérent avec les autres éléments de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , qui cadre parfaitement avec le style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de l'immeuble. Les boutons d'appelBouton situé à côté de chaque porte palière qui permet d’appeler l’ascenseur. ont été conservés à tous les étages. La cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et les paliers sont en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit., formant un joli contraste avec le rez-de-chaussé en marbre.

Grâce aux fenêtres du mur séparant les cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. principale et secondaire, la lumière naturelle de la façade arrière arrive jusqu'à cet espace. Ces fenêtres sont en vitrail à motif abstrait. 

La cabine est en chêne et présente un beau travail de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC.. Elle a conservé ses équipements Schindler anciens (boutons de commande,...).

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. a été partiellement modernisée.

La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  et les portes palières en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de cet ascenseur et sa cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. sont identiques ou similaires à celles d’autres ascenseurs d'immeubles construits pour la Société immobilière de Belgique à Bruxelles. Ils témoignent du standing combiné à une forme de standardisation des intérieurs construits par cette société de promotion durant l'entre-deux-guerres. Cet ascenseur, encore très authentique, présente un intérêt esthétique et historique.