Avenue de l'Armée 67

Le numéro 67 de l’avenue de l’Armée est un immeuble à appartements d'inspiration Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. construit à l'angle de la rue des Bollandistes d'après une demande de permis de bâtir de 1925.

Le vestibule, dont le sol et les murs sont revêtus de marbre, accueille un escalier qui mène vers une double porte battante en bois vitrée. La porte s’ouvre vers un hall où prennent place l’ascenseur et l’escalier, légèrement désaxés par rapport à l’entrée. L’ascenseur prévu d’origine, probablement de marque Stigler et installé par l'installateur bruxellois Thirionet, circule en gaine partiellement ouverte dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l’escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. Il dessert six niveaux. Le sol du palier du rez-de-chaussée, également en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit., est rehaussé de liserés de mosaïque de teinte claire. Les parois latérales de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  sont protégées par des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ancrées dans le limon de l’escalier, composées de fers plats et de cornières d’angles formant un cadre et enserrant un treillis métallique à mailles tantôt carrées, tantôt losangées. Ces cadres sont surmontés successivement de boules et de fers plats décorés ponctuellement de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Les portes palières à grilles rétractiles sont formées d’un portique sommé d’un motif décoratif en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. constitué de deux volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. posées de manière symétrique, liées par une boule et couronnées d’un rond. De part et d’autre de la porte palièreSituée à chaque palier, porte donnant accès à la cabine. , la face avant est fermée par des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. décoratives à motifs ronds et ovales spiralés.

La cabine en bois verni témoigne d’un beau travail d’ébénisterie, le toit est bombé et surhaussé afin d'accueillir les orifices de ventilation. Les parois sont panneautées en partie basse et largement vitrées en partie haute (verres biseautés). La cabine a conservé sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en métal ancienne, ainsi qu’une boîte à boutons de commande ancienne de marque Schindler.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., en cave, a conservé en grande partie ses éléments anciens: moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., servo-moteur, tambour à enroulement, tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur. , sélecteur d’étages planétaire, etc. Le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute.  et les poulies de renvoi de la cabine et de contrepoids installés en toiture sont également conservés. Bien que les marques de fabrique et plaques signalétiques d'origine ne soient plus en place au niveau de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  et de la cabine, une partie des équipements techniques permet d'identifier l'intervention de l'installateur Thirionet. Il travaillait avec le matériel de la marque Stigler (cabine, étrier de la cabine, bâti du treuil) et de la Cie Electro-Mécanique (moteur). Les autres équipements techniques sont de la marque Schindler et datent probablement du passage du courant continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. vers le courant alternatif.   

Cet ascenseur très authentique est représentatif d’une installation des années 1920 à la décoration soignée, dont la protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  métallique a été réalisée sur mesure, de manière artisanale, avec une touche décorative. Il présente un intérêt historique, esthétique et technique.