Rue Antoine Bréart 165

Construit en 1928 par l’architecte Félix Michel, immeuble à appartements de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte.. Prévu d’origine, l’ascenseur de marque Schindler y dessert, outre le rez-de-chaussée, les cinq étages, qui comprennent chacun deux appartements, ainsi que le sous-sol. Décalé à gauche par rapport à l’axe d’entrée, l’ascenseur est installé dans le hall qui suit le vestibule, au centre de l’escalier. Il repose sur un petit socleMassif surélevant un support ou une statue. en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. Les espaces communs sont de petites dimensions mais sont soignés : sol en granito de deux teintes, beige et rose, rehaussé de mosaïques (à motifs floraux dans le vestibule et sous forme de lisérés noir et blanc sur les paliers) et portes panneautées vitrées à petits-bois, avec verre imprimé. Bien que sa position soit discrète au rez-de-chaussée, l’ascenseur a aussi fait l’objet d’une attention particulière, comme en témoignent notamment ses portes palières et sa face avant réalisées en treillis et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à motifs géométriques. Les autres faces de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  sont partiellement fermées par de simples panneaux de treillis, reliés au niveau des angles par une barre en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. dont l’extrémité forme un motif de spirale. Le bouton d’appel d’origine ainsi qu’une petite plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  ont été conservés à chaque palier.

La cabine en bois est un modèle simple et standard de la firme Schindler. Elle a conservé certaines de ses dispositions anciennes : grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et métal ,ouvertures vitrées sur les parois latérales (les verres ne sont toutefois pas d’origine), orifices de ventilation, banquette rabattable, marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief..., plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur. . 

La machinerie installée en cave a été entièrement modernisée, mais les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. ainsi que le limiteur de vitesseDispositif pourvu d’une poulie sur laquelle passe un câble relié à la cabine. Grâce à un système basé sur la force centrifuge, il bloque le câble en cas de survitesse, ce qui déclenche le parachute. , situés en tête de gaine sous la verrière, sont encore anciens, voire d’origine.

Cet ascenseur a conservé ses caractéristiques patrimoniales principales, notamment ses portes palières réalisées sur mesure. Il revêt à ce titre un intérêt esthétique en plus de son intérêt historique.