Caractéristiques de l’installation

Intervenant(s)

Schindler

Installation

installation d'origine

Date de mise en service

probablement 1913

Ascenseur principal ou de service

ascenseur principal

Énergie

électrique

Numéro de série

19118

Nombre d'arrêts

5

Charge nominale (kg)

240

Nombre de personnes

3

Type de gaine

gaine fermée

Parois de la gaine

maçonnerie

Boutons d'appel

récents

Plaques signalétiques

néant

Anciennes marques de fabrique

non

La cabine

Forme de la cabine

circulaire

Matériaux de la cabine

placage bois

Porte cabine

moderne

Boîte à boutons de commande

récente

Plaques signalétiques

anciennes

Anciennes marques de fabrique

oui

Éclairage

éclairage intégré dans le plafond

Accessoires de la cabine

miroir

Machinerie

Emplacement de la machinerie

en cave

Treuil

moteur ancien
poulie d'adhérence

Tableau de commande

récent

Sélection d'étages

récente

Métadonnées

Date de rédaction de la fiche

Vendredi 18 juillet 2025

Auteur de la fiche

Céline Chéron

id

Urban : 1212
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Description

Hôtel de maître édifié pour A. Goldschmidt en style d’inspiration néoclassique, sur les plans datés de 1911-1912 de l’architecte L. Sauvage, qui a signé et daté la façade de 1913. Il remplace un hôtel de maître du dernier quart du XVIIIe siècle. Un hall ovale, situé à gauche du passage carrossable (transformé en vestibule en 1926) et dans le prolongement de l’escalier d’honneur, relie le bâtiment principal à l'aile arrière. Il est pourvu dès l’origine, d’après les plans, d’un escalier secondaire et d’un ascenseur.

L’ascenseur n’a pas pu actuellement être attribué à un constructeur ou installateur. La décoration intérieure de la cabine pourrait dater de la construction, voire de la fin des années 1920 ou début des années 1930, lorsque la propriété est vendue à l'industriel Paul de Becker-Remy (1926) qui fait procéder avec son épouse à divers travaux d’aménagements et embellissements intérieurs par le décorateur Stéphane Boudin pour la Maison Janssens. Le hall ovale et son escalier de service connaissent par ailleurs des transformations en 1932 et en 1934.

Les portes palières battantes ont très probablement été adaptées (rez-de-chaussée) ou remplacées (étages).

La cabine est d’un modèle unique à Bruxelles et d’une qualité exceptionnelle. De forme semi-circulaire et à panneautages, elle est constituée de placages de bois précieux d’essences variées, dont les différences de teinte et de pose créent une composition raffinée. Les parties de structure et le toit sont probablement en loupe de thuya. La partie inférieure est revêtue de panneaux de marqueterie: les feuilles de placage centrales posées en portefeuille ou à livre ouvert sont encadrées d’un mince filet (probablement en bois de rose et de buis ou autre type de bois blanc) et ensuite d’un bois de placage plus clair (probablement loupe de noyer). Les panneaux centraux et supérieurs sont quant à eux recouverts de cuirs bordés d’une frise dorée. Deux estampes représentant le Parc Royal et la Grand-Place de Bruxelles intitulées Vue du Parcq à Bruxelles et Vue du grand marché à Bruxelles, capitale du pays-bas autrichien, l’année 1783 sont disposées de part et d’autre du miroir central. Datant des années 1783-1785, elles sont du graveur A. Orio, d’après le dessin de B. C. Ridderbosch (https://collections.heritage.brussels/fr/objects/47777). Le toit de la cabine intègre un plafonnier cerné de motifs végétaux en métal. La cabine a déjà été partiellement modernisée avec des portes automatiques métalliques et de nouveaux boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif..

La machinerie d’origine a été remplacée par du matériel Schindler fabriqué en 1970. La cabine conserve une plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  du fabricant suisse datant probablement de cette même phase de transformation, bien qu’elle pourrait être antérieure.

Cet ascenseur possède un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et un grand intérêt esthétiqueHistoriquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. grâce à sa cabine particulièrement remarquable.