Avenue de l'Yser 10

Cette maison de maître, construite sur des plans de 1899 de l'architecte Jules Brunfaut, a été transformée en immeuble à appartements, comprenant un grand logement par niveau. C’est probablement à l’occasion de cet aménagement qu’une trémie a été percée dans les planchers de la cave jusqu’au troisième étage pour accueillir l’ascenseur de la marque Schindler, dont le devis établi par la firme date de 1955. Adossé au mur mitoyen gauche, l’ascenseur est accessible derrière la grande porte vitrée du vestibule à hauteur du rez-de-chaussée surélevé, dont le sol est décoré de mosaïques. L'ascenseur circule sur toute sa hauteur dans une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée, apparente au rez-de-chaussée, et nichée dans le mur aux autres niveaux. Au rez-de-chaussée, la protection de la gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  est assurée dans sa partie inférieure par des panneaux de bois plein, et, en partie supérieure, par de larges vitres en verre imprimé, pour laisser passer la lumière dans le hall d'escalier. Les portes palières battantes en bois sont équipées de grandes vitres oblongues en verre imprimé, dans la continuité de la fermeture de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  au rez-de-chaussée. L'encadrement sobrement mouluré des portes palières est une évocation des boiseries de la maison. Les serrures et poignées des portes palières sont d’origine, tout comme les boutons d’appel avec écran optique à chaque palier. 

La cabine en chêne ciré est un des modèles proposé dans le catalogue de Schindler à l'époque. Elle a conservé des accessoires anciens : boîte à boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif., marque de fabriqueGraphisme destiné à identifier une firme. Il peut prendre la forme d’une plaquette, d’un lettrage en relief... avec la charge maximale, banquette rabattable, plaque signalétiqueSupport accueillant sous forme écrite des informations techniques et/ou des instructions relatives à l’usage de l’ascenseur.  donnant les instructions d’utilisation de l’ascenseur, miroir. La cabine ne possède dès l'origine pas de porte, comme l'indique le devis de 1955. 

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur. est encore majoritairement constituée de ses éléments anciens, voire d’origine (tableau de commande, treuilAccouplé au moteur, dispositif mécanique qui entraîne les câbles de la cabine et du contrepoids sur un tambour ou une poulie d’adhérence.  , moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur., servo-moteur, freinDispositif placé sur l’axe du moteur qui le freine et le maintient à l’arrêt grâce à deux mâchoires se fermant sur un tambour. Par défaut, le frein est en position fermée. Son ouverture est déclenchée par l’intermédiaire d’une bobine ou d’un servomoteur. , limiteur de vitesse), détaillés sur le plan de 1955. Elle confère à ce titre à l’ascenseur un intérêt technique, en plus de son intérêt historique et esthétique. Cet ascenseur est un bel exemple d’une intégration soignée dans un immeuble plus ancien. Il est par ailleurs représentatif de la production de la firme Schindler.