Place Georges Brugmann 30

Immeuble à appartements de six niveaux sous toiture mansardée construit en 1926 sur la parcelle à l’angle de la place Brugmann et de la rue Joseph Stallaert. Les façades de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune sont animées par des oriels de plan trapézoïdal et articulées à l'angle par un oriel de plan polygonal.

La porte d’entrée, située au n^o 30 de la place Brugmann, ouvre sur un vestibule de plan polygonal. Celui-ci mène par quelques marches et une porte en bois vitrée à deux halls successifs, au sol en mosaïque à motifs décoratifs. L’escalier se situe à gauche dans le second hall tandis que l’ascenseur de marque Otis y est installé à droite, positionné obliquement par rapport à l’axe d’entrée. Prévu à l’origine, il circule dans une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  fermée prolongée pour desservir le dernier étage où se trouvaient autrefois les chambres des domestiques. Mis à part la porte métallique contemporaine de ce dernier étage, les portes palières battantes en bois panneauté vitrées, avec verres imprimés et petit-bois, font écho à la porte qui sépare le vestibule du premier hall. Elles sont encadrées par un décor en bois panneauté et surmontées d’une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte en bois, à verres imprimés et petit-bois également, qui ferme à chaque étage la face avant. Les boutons d’appel d’origine, bien que modifiés, ont été conservés.

La cabine en bois panneauté est surmontée d’un toit bombé. Elle est typique de la production de la firme Otis dans les années 1920. Son plafond est aujourd’hui recouvert d’un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. et elle a perdu quelques-unes de ses dispositions d’origine comme sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. et son boîter de boutons de commande.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., originellement située en tête de gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , est aujourd'hui installée dans la cave. Son moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. Gearless, son tableau de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  ainsi que les poulies de renvoi de la cabine et du contrepoidsRelié à la cabine par les câbles de traction et circulant le long de guides verticaux, il est généralement constitué d’éléments en fonte (gueuses). Son poids équivaut à celui de la cabine à demi-charge. Il contrebalance ainsi le poids de la cabine ce qui diminue l’énergie nécessaire à son déplacement. situées au sommet de la trémie datent des transformations de l'ascenseur. 

Son intégration au contexte architectural et sa cabine soignée confèrent à cet ascenseur, partiellement modernisé, un intérêt historique et esthétique.