Résidence Montgomery
Avenue de Tervueren 148

La Résidence Montgomery est un immeuble à appartements de haut standing construit selon des plans de 1947 des architectes Michel et Jean Polak qui signèrent en façade. Elle occupe, à l’angle de l’avenue de Tervueren et du square Montgomery, un emplacement de choix, jadis occupé par une villa de 1898. La façade, couverte d’un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de pierre blanche affiche un modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. fonctionnel et sobre, typique des promotions immobilières d’après-guerre. La grande porte d’entrée vitrée en bronze ouvre sur un premier hall de plan triangulaire abritant les boîtes aux lettres. Ce vestibule donne lui-même accès par quelques marches à un deuxième hall également en marbre, s’élargissant en une rotonde éclairée par une grande baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à verre courbe. De cette rotonde, partent deux couloirs aboutissant chacun à une cage d’escalier. La partie habitation du complexe s’articule en effet en deux ailes, comprenant chacune deux appartements par étage. Chaque aile est desservie par sa propre cage d’escalier et par un ascenseur électrique de marque Schindler, installé en trémie ouverte, et datant, comme l’immeuble, de 1948.

La gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  des ascenseurs est formée par la rampe en fer et verre de l’escalier qui l’entoure. Les portes palières sont également en verre dans un châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fer. La cage d’escalier est éclairée sur toute la hauteur de la façade arrière par une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrée. Grâce à l’utilisation de matériaux transparents, cet ensemble est littéralement baigné de lumière.

L'ascenseur de l'aile gauche a été partiellement modernisé en 2022 et les boutons d'appelBouton situé à côté de chaque porte palière qui permet d’appeler l’ascenseur. remplacés.

La vaste cabine en bois est typique de la production de Schindler de l’entre-deux-guerres, avec placage intérieur à bandes de feuille d'acajou (?). D’un design minimaliste et fonctionnel, elle est éclairée par des jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. vitrés et fermée par sa grille rétractileSystème de fermeture, constitué de montants réunis par des croisillons mobiles, qui se replie et se déplie sur lui-même entre un rail supérieur et un rail inférieur. en bois et métal d'origine. La bouton à boutons de commandeSérie de boutons placés en cabine qui permettent de sélectionner automatiquement l’étage souhaité. Un bouton d’arrêt, un bouton d’alarme et un interrupteur pour l’éclairage complètent souvent ce dispositif. Schindler d'origine a été remplacée par un dispositif de type moderne en 2022.

La machinerieSitué dans un espace en partie basse ou en partie haute de l’installation, ensemble comprenant le système d’entraînement et les équipements de commande de l’ascenseur., en toiture, a été entièrement renouvelée en 2022, avec moteurMoteur actionnant le treuil de l’ascenseur. gearless et armoire de commandePlacé dans la salle des machines, tableau électromécanique qui reçoit et transmet les informations nécessaires à la marche et à l’arrêt de l’ascenseur.  électronique.

Cet ascenseur, encore largement authentique, présente un intérêt historiqueLe bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe). et esthétique.